“Ce périmètre agricole par concession a été créé pour régler le problème du chômage, ce n'est pas pour créer d'autres problèmes. Dans le cas où ces conflits perdurent, une procédure de résiliation des contrats de l'exploitation de la concession sera engagée”, dira le wali de Batna à l'adresse des concessionnaires. Lors de la visite effectuée sur le périmètre agricole par concession de Selmounia, dans la commune de Boumia, objet de contestation de ses 34 concessionnaires depuis son attribution, le wali de Batna, Hocine Mazouz n'a pas été tendre avec ces derniers notamment après avoir constaté l'état d'abandon dans lequel végète le site agricole alors qu'il devrait être en phase de production. “Ce périmètre agricole par concession a été créé pour régler le problème du chômage, ce n'est pas pour créer d'autres problèmes. Dans le cas où ces conflits perdurent, une procédure de résiliation des contrats de l'exploitation de la concession sera engagée”, dira le wali à l'adresse des concessionnaires. Et d'ajouter : “L'Etat a investi pour 19 milliards de centimes. Maintenant c'est un problème d'entente entre vous, les concessionnaires. Il faut le régler vite et trouver un accord pour passer à la production”. En effet, ce périmètre agricole par concession de Selmounia, commune de Boumia, daïra d'El-Madher, campant sur une superficie de 196 hectares fait face depuis son attribution, à différents litiges qui commencent à s'étendre aux tribus et à affecter les relations entre ses membres. Le premier différend est né au sujet de la liste du nombre des concessionnaires qui s'est réduit des 53 membres proposés aux 34 attributaires de contrat d'exploitation. Puis sont venus se greffer des conflits d'intérêt autour des parcelles, suivis des problèmes, à savoir des travaux d'épierrage (épierrement) du périmètre ou des parcelles que certains concessionnaires prétendent qu'ils n'ont pas été effectués d'une manière correcte, le problème des pistes qui ne sont pas encore ouvertes et du système d'installation des réseaux d'arrosage automatique goutte-à goutte qui n'est pas encore installé. Devant ce cumul des problèmes, des problèmes de voisinage ont éclaté au grand jour et certains de ces concessionnaires, se prétendant propriétaires terriens, ont interdit aux propriétaires voisins de traverser leurs terres pour aller s'approvisionner en eau du forage et irriguer leurs parcelles. Selon le témoignage de certains, 27% à 30% des plantations ont dépéri faute d'irrigation. “Heureusement que les saisons son pluvieuses, sinon c'est la catastrophe!”, fait remarquer l'un d'eux. Mais le plus grand litige est celui de cette facture de consommation d'énergie électrique d'un montant d'environ de 14 000 DA que la direction de Sonelgaz à l'époque a justifié par les frais de la mise en service et que les concessionnaires ont refusé de payer sous prétexte qu'ils ne l'ont pas consommée. Devant leur refus, les choses ont dégénéré. Sonelgaz a coupé le courant électrique et les concessionnaires, malgré les explications, n'ont pas voulu l'entendre de la bonne oreille et ont campé sur leurs positions. Depuis, les choses se sont beaucoup dégradées. Un autre problème est venu s'ajouter au premier, celui de la surveillance et de l'entretien des équipements. Les équipements électromécaniques de la station de forage n°1 se sont volatilisés une nuit d'hiver. Depuis, les trois forages d'un débit de 100 litres à la seconde, de quoi alimenter toute une ville, sont à l'arrêt et les plantations d'olives souffrent de soif,Òš au risque de dépérir.