Les infrastructures et services publics, l'éducation, l'enseignement supérieur et la santé, dont la gestion est souvent remise en cause, sont autant de dossiers lourds auxquels l'initiative Nabni (je construis) s'est attelée, encore une fois, cette semaine. Bien parti pour s'imposer en tant que force de propositions idoines, le groupe Nabni qui, à court terme, table sur 100 mesures pour l'émergence d'une Algérie nouvelle, a atteint présentement 70 propositions dédiées aux secteurs tous azimuts. Les propositions phare retenues et publiées à l'occasion de son 8e mercredi, sont dédiées aux infrastructures et services publics (télécommunications et Internet, énergie, transports aérien et ferroviaire), outre deux mesures supplémentaires sur l'orientation scolaire et l'enseignement supérieur et une mesure supplémentaire sur la santé qui “viennent compléter les mesures proposées le 18 mai sur ces deux thèmes”. Entre autres propositions, il est notamment préconisé de “favoriser le développement d'Internet haut débit et des technologies de l'information et des télécommunications”. Pour ce faire, au moins trois mesures s'imposent : “La mise en place d'une offre de gros de transport dans le catalogue d'interconnexion et d'accès d'Algérie Télécom aux fournisseurs d'accès à Internet pour développer le marché de l'ADSL, l'attribution de 4 licences 3G mobile, afin de permettre le développement des offres d'Internet et de données à haut débit et accroître la concurrence sur le marché des télécommunications en faisant entrer un nouvel opérateur sur le marché, et l'autorisation d'offres de services au public dans la bande de fréquences 2.4 Ghz (WLAN) aux opérateurs fixes et mobiles, aux gestionnaires d'infrastructures et aux collectivités locales afin d'étendre l'accès à Internet à haut débit sur le territoire.” Un projet très important s'il arrive à être concrétisé, à même d'éviter aux citoyens les interminables attentes auprès des guichets de l'administration. Mais la grande question reste de savoir si les pouvoirs publics sont-ils réellement prêts à mettre en application ce genre de propositions ? surtout lorsqu'on sait que le projet e-Algérie, annoncé auparavant par le ministère de l'Intérieur, peine toujours à être concrétisé. Dans le secteur de l'énergie, le groupe Nabni met en avant certaines propositions “afin de rationaliser la consommation et la production d'électricité et d'énergie”. À ce titre, il a notamment proposé “d'augmenter les prix de l'énergie à hauteur du taux d'inflation, afin de rationnaliser la consommation d'énergie, réduire les subventions de l'Etat et renforcer l'attractivité du secteur à l'investissement”. Les autres propositions, il faut le dire très peu élaborées, retenues par le groupe Nabni, portent, par ailleurs, sur les secteurs des transports, de l'enseignement supérieur, de l'éducation nationale et de la santé. L'initiative Nabni reste toutefois ouverte à tous les Algériens et Algériennes de “bonne volonté”, qui veulent “contribuer à cet exercice participatif” et apporter leurs idées et/ou leurs avis sur les mesures publiées, ou d'en faire leurs suggestions.