Le Feliv, dans sa quatrième édition, s'ouvre non seulement sur l'Algérie mais également sur le monde. Le nouveau commissaire du Festival international de la littérature et du livre jeunesse, Azzeddine Guerfi, a tenu hier matin, une conférence de presse (en compagnie des membres de son commissariat), à la salle Frantz-Fanon (Riadh El-Feth), durant laquelle il a dressé les grandes lignes du 4e Feliv, et la nouvelle politique de cette grande fête de la littérature. “Nous voulons donner à cette manifestation un cachet culturel et festif, et que ce soit un rendez-vous entre professionnels”, a-t-il annoncé. Première grande nouveauté du festival est que celui-ci aura lieu sur quatre sites différents. En plus du village du livre installé au niveau de l'esplanade de Riadh-El-Feth, la place El-Kettani, la place Malek-Haddad de Constantine et El-Méchouar à Tlemcen abriteront différentes activités. Car “on veut faire profiter une autre partie de l'Algérie. Et chaque année on va choisir deux nouvelles villes”, signale M. Guerfi. Placé sous le signe, “Libérer l'imaginaire”, le Feliv débutera à Alger le 22 juin, et le 25 juin, à Tlemcen et Constantine, pour prendre fin (dans les trois wilayas), le 29 du même mois. La deuxième grande nouveauté cette année, est que le festival ne sera pas ouvert aux éditeurs étrangers, car il a été constaté que ces éditeurs avaient des représentants algériens et que les livres proposés étaient souvent déjà disponibles en librairie. Pour cette année donc, deux grands espaces, deux grandes librairies seront installés : le premier dédié à la littérature, et le second au livre de jeunesse. Les ouvrages proposés (sélectionné en partenariat avec l'Association des libraires algériens) “sont des ouvrages du monde entier et qui ne sont pas habituellement présents dans les rayonnages des librairies”. Outre cette présence de la littérature mondiale, plus de soixante éditeurs algériens seront présents et proposeront uniquement le catalogue littérature et littérature jeunesse. Le volet professionnel sera marqué par l'organisation d'un colloque portant sur le rôle des bibliothèques publiques dans la diffusion et la promotion du livre, ainsi que par des journées professionnelles pour éditeurs, libraires et auteurs jeunesse. Le volet animation se partage en deux grands axes : jeunesse et littérature. Le programme jeunesse comprendra cinq ateliers : atelier d'apprentissage du dessin et de la peinture (au niveau des quatre sites du festival), atelier artistique et de création (à Alger, Constantine et Tlemcen), atelier de lecture (qui aura lieu dans les trois wilayas. Les lectures seront dispensées par des personnalités publiques, du monde du sport, du cinéma, de la chanson ou encore des médias), atelier de trois jours pour auteurs en herbe (en partenariat avec SOS village d'enfants de Draria, ouvert aux jeunes âgés entre 12 et 16 ans), atelier cinéma et littérature (en partenariat avec l'association Chrysalide et le cinéclub de Constantine, et portera sur l'analyse filmique à travers les films adaptés des œuvres littéraires). Quant au volet littérature, il contiendra sept débats thématiques, que “nous avons voulu au diapason des pulsations qui rythment le monde d'aujourd'hui”. Cela ira de l'engagement en littérature, à l'impact des nouvelles technologies sur les écritures d'aujourd'hui, en passant par les nouvelles voix (es) des jeunes écrivains. Un concept tout à fait intéressant viendra enrichir le programme littéraire du Feliv, à savoir les auteurs en dialogues. L'idée c'est de mettre face à face un auteur algérien et un auteur étranger et des les laisser évoquer leurs expériences et leur rapport au monde. Et c'est ainsi que Waciny Laredj dialoguera avec Atiq Rahimi (Afghanistan, prix Goncourt 2008), Kamel Daoud “affrontera” le romancier Jorge Volpi (Mexique), et Hakim Miloud confrontera son expérience à celle de Qassam Haddad (Bahreïn). Il y aura également treize présentations d'ouvrages et deux soirées poétiques. Pour la clôture du festival, un spectacle littéraire en hommage à Hamid Skif sera organisé. Il sera question de la présentation du spectacle de danse “la Géographie du Danger”, inspiré du roman éponyme de Hamid Skif. Par ailleurs, ce qui est constaté est qu'en plus d'inviter des auteurs de différents continents et de différentes nationalités, le Feliv offre une place de marque aux auteurs algériens qui seront largement présents. Concernant le concours de la meilleure nouvelle lancé dans le cadre du Feliv et dont les heureux lauréats seront connus le 29 juin prochain, à la clôture, M. Guerfi a déclaré qu'un ouvrage regroupant les nouvelles des lauréats des quatre éditions sera publié lors de la cinquième édition du Feliv.