Dans une intervention, hier, à la Chaîne III, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a explicité les critères du prochain sélectionneur étranger des Verts qui doit être “un coach de grande expérience, un gagneur qui a toutes les compétences nécessaires et un palmarès éloquent, quelqu'un qui a gagné de grandes compétitions et qui a des références techniques de très haut niveau et de très grandes qualités, a-t-il précisé, capable, ajoute Raouraoua, de faire de ce puzzle de joueurs une machine à gagner. Nous voulons offrir à notre sélection un staff technique de niveau mondial, un vrai coach, pas un formateur qui peut garantir une préparation optimale pour la sélection”. Le nouveau sélectionneur sera désigné avant le prochain match amical prévu le 10 août. Le premier responsable de la FAF indique que les candidatures commencent déjà à atterrir au niveau de la fédération, sans pour autant donner les noms des techniciens étrangers intéressés par le challenge de la sélection algérienne. Une commission spéciale a été installée, présidée par Mohamed Mecherara, et composée d'anciens capitaines de l'EN, à savoir Ali Attoui, Ali Fergani et Abdelhafid Tasfaout, avec le docteur Ali Yekdah qui aura pour charge l'étude des candidatures et la présentation au bureau fédéral des entraîneurs qui répondent au profil recherché. Il appartiendra à la FAF d'entamer ensuite les négociations avec ceux qui seront retenus pour choisir l'entraîneur qui prendra en charge la barre technique des Verts à la place d'Abdelhak Benchikha. Aux yeux de Raouraoua, le recrutement d'un entraîneur étranger est une nécessité pour notre sélection, étant donné que la piste du technicien local n'a pas apporté les résultats escomptés. À propos toujours du prochain staff des Verts, Raouraoua n'écarte pas l'éventualité que le futur sélectionneur soit associé à des techniciens locaux. “Nous avons suffisamment utilisé la piste du technicien national que j'ai défendu contre beaucoup de parties qui nous demandaient de ramener un étranger. J'ai toujours voulu donner la chance aux cadres algériens avant les autres, mais aujourd'hui, je ne pense pas qu'ils puissent aller à ce niveau, sauf à être dans le staff technique afin d'acquérir de l'expérience pour le futur. Je ne suis donc pas contre la présence de techniciens locaux dans le prochain staff de l'EN”, a-t-il affirmé. Revenant sur le dernier cuisant revers de l'équipe nationale essuyé face au voisin marocain, et surtout la fâcheuse manière avec laquelle l'équipe s'est produite à Marrakech, Raouraoua a tenté de défendre ses joueurs, sans pour autant dédouaner la responsabilité du staff technique. “Je ne pense pas qu'un joueur professionnel lève le pied ou joue à l'économie. Nous-mêmes, nous ne le tolérerons pas.” Pour lui, le problème, c'est que les joueurs “se sont installés dans la peau du mondialiste. Ils pensent qu'il suffit de sortir avec l'équipement et le nom qu'ils portent pour gagner un match. C'est un problème mental et de préparation psychologique. D'autre part, il y a eu un sérieux problème de coaching sur ce dernier match. J'aime bien le staff qui était en place, je le remercie pour les efforts et les sacrifices qu'il a faits, mais sur le plan professionnel, c'est comme ça. La FAF ne fuit pas aussi ses responsabilités. La fédération assume tout cela, j'estime même qu'on a mis de grands moyens à la disposition de l'EN comme peu de fédérations mettent à la disposition de leur équipe nationale”, soutient Raouraoua, estimant qu'il faut tirer les enseignements afin de repartir sur un bon pied pour un nouveau cycle sur le plan de la gestion et des critères de sélection. “Il est vrai que les joueurs qui ont fait leur temps devront céder la place. La vie est ainsi faite dans une équipe nationale. En revanche, commencer un nouveau cycle veut dire qu'on élargit le champ de prospection et de recrutement pour l'EN où les meilleurs, selon l'avis du staff, auront leur place. Nouveau cycle veut dire aussi couper avec le passé, adopter de nouvelles méthodes de travail, un nouveau staff technique et, peut-être, de nouvelles ressources humaines.”