Le juge d'instruction près le tribunal d'Oum El-Bouaghi a placé, la semaine écoulée, deux personnes sous mandat de dépôt, pour constitution d'association de malfaiteurs, kidnapping avec violence et menaces, avec usage d'un véhicule, séquestration sans ordre des autorités compétentes, suivie d'agression sexuelle avec violences et consommation de drogue, alors que trois autres, dont un mineur, ont bénéficié d'une liberté provisoire. Les chefs d'inculpation retenus contre le mineur sont la participation et la non-dénonciation de crime, alors que pour les deux autres, ce sont la constitution d'association de malfaiteurs, tentative de kidnapping avec violence, menaces avec utilisation d'un véhicule, complicité et non-dénonciation de crime. Les faits, selon la cellule de communication de la Sûreté de wilaya, remontent à la semaine dernière, soit le 1er juin, lorsque la police judiciaire a été informée par des étudiantes universitaires, qu'elles avaient reçu un appel téléphonique de deux de leurs collègues leur expliquant qu'elles ont été l'objet de kidnapping, séquestration, agressions sexuelle et physique de la part de deux personnes, tout en indiquant qu'elles se trouvaient dans une ferme au lieu dit El-Medfoun, non loin de la ville d'Oum El- Bouaghi. Les policiers, qui se sont déplacés sur les lieux, ont entendu à leur arrivée, des cris provenant d'une habitation abandonnée dont la porte était fermée et surveillée par un enfant de 16 ans (mineur), qui détenait la clé. En ouvrant la porte, ils découvriront les deux filles dans un état lamentable, ainsi que des bouteilles de boissons alcoolisées et des psychotropes. Au commissariat central, les deux filles, âgées de 21 ans chacune, ont déclaré que l'enlèvement a eu lieu dans l'après-midi du 31 mai, vers 15h30 près de l'université Larbi-Ben M'hidi, quand deux personnes aux surnoms connus par les services de police, les ont embarquées à bord d'une R18. Les deux auteurs, repris de justice, ne tarderont pas à être arrêtés. L'enquête a permis également de découvrir et d'arrêter deux autres jeunes, repris de justice, qui avaient eux aussi l'intention d'enlever les deux étudiantes dans une autre voiture au même moment, ce qui a fait que ça a failli tourner au vinaigre entre les deux groupes.