Le P-DG de Cevital a indiqué que Cevital Agro-Industrie a exporté, l'année dernière, du sucre blanc dans 28 pays différents, dans des pays développés comme la Suisse, le Canada, des pays très éloignés comme l'Indonésie, l'Afrique du Sud et Madagascar. Le Trophée Export 2010 a été attribué à l'entreprise Cevital Agro-Industrie, lors d'une cérémonie organisée, mercredi à l'hôtel El- Djazaïr d'Alger, par le World Trade Center Algeria (WTCA), en présence du ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement et celui du Commerce. Le jury, de cette 8e édition, composé notamment WTCA, de la direction générale des douanes, de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur, de l'Association nationale des exportateurs algériens et du Forum des chefs d'entreprise a aussi distingué d'autres entreprises. Le trophée spécial du jury a été décerné à l'entreprise Knauf, spécialisée dans la production des plaques de plâtre. Le premier prix trophée d'encouragement est attribué à la société Splendid, fabriquant d'une large gamme de produits cosmétiques et de parfumeries. Le deuxième prix trophée d'encouragement est revenu à la société Comaver qui fabrique du verre creux, pressé et soufflé. Par ailleurs, le jury a accordé le prix agriculture aux établissements Haddoud Salim. Le P-DG de Cevital a indiqué que Cevital Agro-Industrie a exporté, l'année dernière, du sucre blanc dans 28 pays différents, dans des pays développés comme la Suisse, le Canada, des pays très éloignés comme l'Indonésie, l'Afrique du Sud, Madagascar… L'année dernière, Cevital devait exporter plus de 400 000 tonnes de sucre, malheureusement, l'entreprise n'a exporté que 377 000 tonnes, en raison de problèmes de chargement portuaire. Le P-DG de Cevital affirme que les capacités de production du sucre au niveau de Béjaïa sont près de 2 millions de tonnes, alors que le marché national n'a besoin que de 1,1 million de tonnes. “Cette année, nous comptons doubler les exportations”, a annoncé Issad Rebrab, précisant que l'entreprise a exporté pour plus de 235 millions de dollars l'année dernière. Le P-DG de Cevital cite aussi une autre filiale du groupe, l'entreprise Mediterranean Float Glass (MFG), qui exporte 70% de sa production : 10% en Tunisie et 60% vers des pays développés comme l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne et la Belgique. “D'autres filiales du groupe, dans l'électronique et l'électroménager, vont aussi développer leurs exportations à partir de l'année prochaine”, espère le patron de Cevital, estimant que les entreprises algériennes ont de grandes possibilités d'exportation. “Nous n'avons aucun problème aujourd'hui pour relever le défi, non seulement pour couvrir les besoins du marché national, mais aussi pour dégager des excédents à l'exportation”, assure-t-il. Il suffit, selon lui, de faire les analyses du marché, investir dans la technologie de la dernière génération et investir à une taille mondiale. “On nous a reproché, il y a quelques mois, d'avoir investi à une taille mondiale, en nous disant vous avez le monopole au niveau du sucre. Alors que nous n'avons pas le monopole. Il y a cinq raffineries de sucre sur le marché. C'est vrai, nous avons une position dominante. Mais aujourd'hui, si on n'a pas une dimension mondiale, on ne peut être compétitif. Il y a aujourd'hui des pays comme le Maroc, l'Angleterre qui n'ont qu'un seul producteur de sucre. En Europe, les 27 pays, il y a quatre producteurs. En Algérie il ne faudrait surtout pas qu'on reproche à des opérateurs à ce qu'ils aient des positions dominantes. Si on veut protéger le marché national et dégager des exportations, il faut des champions nationaux”, plaide le P-DG de Cevital. Un “plan Marshal” au soutien aux exportations hors hydrocarbures Le directeur général du WTCA, Ahmed Tibaoui, reconnaît que d'incontestables progrès ont été enregistrés au cours des dernières années en matière de soutien aux exportations, mais certains autres domaines tels que la réglementation de l'encadrement financier et bancaire des opérations d'exportations hors hydrocarbures ainsi que toutes les mesures liées à la chaîne logistique requièrent davantage de facilitation de nature à stimuler l'action des entreprises exploratrices. À l'exemple des soutiens développés au profit de l'Ansej, la Cnac et l'Angem, Ahmed Tibaoui estime qu'il est légitime “de penser qu'un effort de même niveau, ou plus, soit prodigué au développement des exportations hors hydrocarbures”. Le directeur général du WTCA parle de la nécessite de mettre en place un véritable “plan Marshal” au soutien aux exportations hors hydrocarbures. C'est que les exportations hors hydrocarbures peinent à se développer, malgré les potentialités considérables existantes. Après un repli enregistré en 2009 en raison de la crise économique et financière mondiale, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse de 50% en 2010, sans pour autant atteindre le niveau de 2008. Ce sont pratiquement les mêmes entreprises qui exportent chaque année. “Beaucoup d'entreprises étrangères créées dans le cadre d'investissements étrangers, à 100% ou en partenariat, contribuent aux exportations hors hydrocarbures à environ 10%”, relève le directeur général du WTCA. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements partage le même constant que le directeur général du WTCA. “Les hydrocarbures représentent 77% des recettes fiscales et 97% des recettes d'exportations. Les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 2,86% de la valeur globale de nos exportations et à peine 4% du total des importations estimées à 40 milliards de dollars”, regrette Mohamed Benmeradi. Le ministre du Commerce a expliqué les axes stratégiques de l'action des pouvoirs publics, concernant la promotion des exportations hors hydrocarbures évoquant entre autres, l'amélioration législative et réglementaire de l'environnement et la mise en place d'un cadre favorable à l'exportation.