Résumé : Mohand avait tenté de se mesurer à Aïssa. Ce dernier trop vieux pour lui faire face, avait chargé ses sbires de le corriger. Ghenima est soulagée de constater que Mohand ne l'avait pas trahie, mais souffrrait aussi de le voir dans cet état. 52eme partie Elle dépose une main sur son front. Il était fiévreux. Ce contacte réveille le jeune homme, qui entrouvrit ses yeux. - Ghenima... ? Je rêve ou j'ai perdu la raison ? - Chut ! Tu ne rêves pas. Je suis bien réelle. As-tu déjà oublié ta promesse ? - Non. Non. Pas du tout…, murmure-t-il. Mais j'étais si mal au point que je craignais que tu n'aies pris la chose du mauvais côté et qu'à la dernière minute, ne m'ayant pas trouvé sur les lieux, tu avais décidé de retourner chez toi. Ghenima lui prend la main et la serre très fort contre son cœur : - Oh ! Mohand. Penses-tu que je serais rentrée chez moi sans tenter d'en savoir plus sur ton absence inhabituelle à nos rendez-vous. Je savais au fond de moi que quelque chose était arrivé et j'étais décidée de passer la nuit devant la porte de la grange. - Et on t'aurait retrouvée au petit matin, et… - Ne dis plus rien. J'étais prête à prendre tous les risques. - Mais tu es mariée maintenant Ghenima ! Tu es la femme de Aïssa. Tu sais que quelque part tu commets l'adultère en restant avec moi ? Ghenima hausse les épaules : - N'as-tu pas juré ici même que Aïssa ne m'aura jamais. Alors adultère ou pas, on finira bien par découvrir ma fugue, et tu connais nos coutumes … Une fugue est un déshonneur pour la famille. Je préfère être tuée que servir de pâture à Aïssa. Mohand tente de se soulever, mais laisse échapper un cri de douleur. - Ne bouge surtout pas. Je vais réchauffer un peu d'eau et te préparer des compresse et une bonne tisane. - Je ne veux pas que tu risques ta vie pour moi Ghenima. Au nom de notre amour, rentre chez toi. - Tu parles sérieusement Mohand ? Tu as bien dis “au nom de notre amour”. Alors c'est au nom de cet amour-là que je refuse de rentrer. Je sais que tes blessures ont faussé nos calculs, mais je ne désespère pas pour autant. Jes resterais auprès de toi, le temps qu'il faudra, et ensuite Dieu y pourvoira. - Et si jamais on te découvrait chez moi ? - Eh bien on nous tuera tous les deux. (Elle rit) quel romantisme ! Deux êtres qui s'aiment et qu'on tue parce qu'on les découvre ensemble, et parce qu'un cheveu est tombé dans leur soupe au mauvais moment. Mohand ébauche un sourire : - Tu raisonnes bien ma puce. Mais je préfère te savoir vivante que morte. - Tu préfères donc me voir rejoindre Aïssa et vivre sous son toit ? Mohand se frotte le menton : - J'avoue que la chose me paraît impensable. Je ne pourrais jamais admettre cela… Il hausse une épaule : - Prenons le risque. Tu n'aimerais pas retourner chez tes parents Ghenima ? Elle secoue sa tête en signe de négation. - Tu es têtue ma puce. - Bien plus que tu ne le crois. Et maintenant laisse-moi panser tes blessures. Tu es brûlant de fièvre et ton visage est tuméfié. (À suivre) Y. H.