“L'université des sciences et de la technologie d'Oran au service de l'entreprise” est le thème débattu, lundi, à Oran, dans la perspective de faciliter le rapprochement entre l'USTO et l'entreprise pour contribuer efficacement au développement économique par la recherche et l'innovation. Il s'agissait pour les initiateurs de cette rencontre de jeter les jalons d'une nouvelle dynamique entre l'université et les entreprises socioéconomiques en matière de recherche scientifique. Une rencontre qui n'aura pas tenu tous ses engagements, compte tenu de l'absence des premiers concernés par cette initiative, à savoir les entreprises. Le directeur de wilaya de la PME signalera ce manquement de taille qui pénalise davantage les PME/PMI dont le nombre pour la seule wilaya d'Oran avoisine plus de 18 000 entités. M. Sellami, responsable au niveau de la direction de la recherche scientifique et du développement technologique, annonce l'objectif de cette manifestation scientifique. “Il faudrait réfléchir sur la façon d'exporter son savoir et son savoir-faire afin de promouvoir un partenariat gagnant-gagnant dans lequel l'innovation serait le vecteur de progrès.” Il mettra en évidence ce premier rendez-vous dans le cadre de la promotion du Programme national de recherche (PNR) qui a été lancé ce mois-ci. La faible disponibilité des chercheurs en Algérie, qui est de l'ordre de 587 pour un million d'habitants au lieu de 1000, est mise à contribution par M. Sellami. Il rappellera dans ce contexte que 4 000 postes de recherche sont à pourvoir dans les secteurs liés au développement de l'agriculture, de la pêche, de l'industrie agroalimentaire, des ressources hydriques ainsi que des infrastructures. Concrètement, 33 PNR nécessitent une relation entre l'université et le secteur socioéconomique dont la première phase a été finalisée. Une enveloppe financière de 12 millions de dinars est destinée à matérialiser quelque 340 PNR (ouest) dont 25% au profit du secteur des sciences fondamentales. Il va sans dire que le retentissement sociétal escompté par les chercheurs reste tributaire d'une nouvelle politique en matière de recherche intelligente entre l'université et l'entreprise. C'est dans cette vision que s'inscrit la notion de la recherche de l'excellence qui doit nécessairement obéir à un ensemble de ressources humaines et pécuniaires. Dans ce contexte, la recherche scientifique semble éprouver des difficultés à entrer en contact avec les partenaires socioéconomiques. Les participants ont mis en exergue la nécessité de mettre l'université en relation avec les PME/PMI. Un projet de création d'un espace, dédié aux entreprises et un site internet, sera mis à la disposition des PME/PMI au sein de l'USTO. La rectrice regrette toutefois qu'il n'y ait pas un tissu PME/PMI qui puisse venir à l'université et poser les problèmes dans leur véritable contexte. Une idée que ne semble pas partager le seul chef d'entreprise présent à cette journée d'information et de sensibilisation. Le problème se pose autrement pour cet industriel d'embellissement et de mobiliers urbains plusieurs fois récipiendaire de diplômes d'invention internationaux. “Les organismes et les agences publiques censés apporter un plus aux PME/PMI n'amènent rien de probant aux entreprises en dépit de la disponibilité d'une manne financière de 800 milliards de centimes pour aider les PME/PMI sur les plans de l'innovation et de l'invention”, déplore Amer Bensidhoum. En tout état de cause, l'absence criante des PME/PMI désireuses de s'arrimer au développement durable a laissé un gout d'inachevé qui a plané lors de cette rencontre avec les entreprises sans… les entreprises.