Une grande foule a assisté, hier, aux funérailles où l'on a relevé une présence remarquée des représentants de l'autorité qui ont rassuré la famille du défunt, tant pour sa prise en charge sociale que pour faire la lumière sur la mort de la victime. C'est dans un climat de grande émotion que se sont déroulées les obsèques du défunt Dial Mustapha, 42 ans, père de 5 enfants en bas âge, assassiné dans l'après-midi de jeudi passé par des militaires, suite à l'explosion d'une bombe sur leur passage à Azazga. Une grande marée humaine a déferlé dans les petites ruelles étroites d'Oudamen, village natal de la victime, dans la commune de Souamaâ, à 45 km de Tizi Ouzou, avec une forte présence des autorités officielles, à savoir le chef de cabinet du wali de Tizi Ouzou ainsi que son chef de protocole, les deux chefs de daïra d'Azazga et de Mekla, du P/APW par intérim, Hadj Saïd, des élus locaux venus d'Aghribs, d'Azazga, de Mekla ainsi que ceux de Souamaâ qui ont tenu à rendre un dernier hommage à cet humble citoyen, respecté et estimé de tous les gens qui l'ont connu. Juste après l'enterrement, le P/APC de Souamaâ, accompagné des deux chefs de daïra de Mekla et d'Azazga, le chef de cabinet du wali ainsi que le chef de protocole, le P/APW par intérim se sont réunis dans un climat de douleur et de très fortes émotions avec les membres de la famille de la victime et des membres du comité de village, pour leur présenter leurs condoléances et les rassurer de leur plein soutien en cette pénible circonstance. Le P/APC de Souamaâ a promis de les accompagner dans toutes les démarches nécessaires pour obtenir réparation. Pour sa part, le chef de cabinet du wali de Tizi Ouzou a tenu à affirmer qu'un statut de “victime de terrorisme” est accordé à la victime et qu'il userait de ses pouvoirs pour que toute la lumière soit faite sur cet ignoble assassinat. Il a tenu, également, à assurer l'épouse du défunt qu'une pension lui sera allouée en plus d'un toit pour ses enfants. Hadj Saïd, quant à lui, a insisté sur la gravité de ce qui s'est passé et réclame que les auteurs de cet acte soient identifiés et que justice soit faite. Les habitants du même village, qu'on a rencontrés, sont formels : “Mustapha était plein de qualités humaines, respecté de tout le monde pour sa chaleur humaine, son sérieux. Il était timide et respectueux, il a consacré sa vie à son travail pour nourrir ses enfants en bas âge”, témoignent des citoyens venus très nombreux devant le domicile familial. “Son seul but dans la vie, c'est de voir ses enfants grandir dans la dignité et qu'ils ne manquent de rien”, nous affirme son frère. Notons que la grève à laquelle ont appelé les comités de village d'Azazga ainsi que la cellule de crise installée pour la circonstance a été massivement suivie hier. Toute la ville d'Azazga a été paralysée. Une grande marche pacifique est programmée pour aujourd'hui dimanche. Elle aura lieu à la ville d'Azazga pour protester et s'indigner contre cette bavure commise jeudi dernier.