La nouvelle de l'assassinat des deux gardes communaux, dimanche dernier près de leur cantonnement situé au Djebel Kersout, dans les monts de Stamboul et la commune de Aïn Fekan, s'est répandue telle une traînée de poudre aux quatre coins de la wilaya de Mascara. Toute la population de la région en a été bouleversée, car cette nouvelle tragédie aura fait perdre à la localité de Oued Taria, deux de ses meilleurs enfants, morts au champ d'honneur. Un hommage solennel leur a été rendu lors des obsèques émouvantes qui se sont déroulées lundi dernier, après la prière d'El Asr. Une foule impressionnante a accompagné les cercueils des deux défunts, drapés de l'emblème national, jusqu'au cimetière situé à l'entrée ouest de Oued Taria et qui s'est avéré trop exigu pour contenir autant de monde. L'oraison funèbre a été prononcée par un imam, qui ne pouvant cacher son émotion, s'est écrié: «Ni Dieu, ni encore moins la religion ou l'homme ne tolèrent ces tueries et renient cette conduite inhumaine qui a endeuillé des famille et laissé des orphelins. Que les auteurs de ces crimes sachent que Dieu leur réservera le châtiment qu'ils méritent…». L'inhumation des deux défunts a eu lieu en présence du wali de Mascara, venu accompagné par une délégation, où l'on remarquait la présence des autorités civiles et militaires, des représentants de la société civile, des élus et des militants des partis, venus rendre hommage aux victimes, qui assuraient la sécurité des citoyens de la région. Pour rappel, le drame a eu lieu dans la soirée de dimanche dernier, quand ces deux gardes communaux, dénommés respectivement M. Djamel, 44 ans, marié, et B. Abderrahmane 40 ans célibataire, sont tombés sous les balles assassines de leurs meurtriers au douar Zelabna, à 15km de Oued Taria, dont ils sont originaires. Selon les témoignages recueillis, lorsque les défunts sont sortis vers 19h00 de leur cantonnement, alors qu'ils étaient sans armes, pour ramener de l'eau à une source située à quelques mètres de là, ils ont été surpris par les tirs des terroristes qui ne leur ont laissé aucune chance, avant de s'enfuir devant la riposte des collègues restés à l'intérieur.