Les pouvoirs publics allouent des enveloppes faramineuses pour améliorer la prise en charge des citoyens, il est donc regrettable que le ministère de la Santé n'affecte pas les radiologues en nombre suffisant dans ses structures. Le chef-lieu de wilaya dispose, depuis 2006, d'un scanner dont l'utilité et l'impact sont indéniables, à la grande satisfaction des populations des 34 communes qui attendaient depuis des années cet équipement médical de pointe qui a coûté des milliards de centimes. Cependant, ce scanner est rarement exploité puisque les gestionnaires de ce centre hospitalier de 240 lits n'ont toujours pas le personnel médical spécialisé à même d'en assurer la manipulation. Un radiologue, résidant à Constantine, se déplace parfois à Guelma, un jour ou deux par semaine, pour opérer quelques investigations internes auprès des malades hospitalisés. Cette situation s'avère pénalisante car ce scanner ne fonctionne pas la plupart du temps au grand dam des médecins de cette infrastructure sanitaire, qui sont handicapés par cette carence qui influe sur leur diagnostic et, par voie de conséquence, sur la prescription thérapeutique. Des élus ont, maintes fois, soulevé ce problème lors des sessions de l'APW, et les représentants du mouvement associatif et de la société civile avaient tiré la sonnette d'alarme au cours des rencontres périodiques initiées par les autorités locales. De ce fait, les cas urgents sont traités par les cliniques privées ou les centres d'imagerie médicale dont les honoraires (cinq à six mille dinars) ne sont pas à la portée des bourses modestes. L'échographie est logée à la même enseigne, et seule celle installée au service de maternité est opérationnelle grâce au concours des gynécologues. De toute évidence, pour des investigations par scanner ou échographie, les malades sont tenus de s'adresser au secteur privé. Les pouvoirs publics allouent des enveloppes faramineuses pour améliorer la prise en charge des citoyens, il est par conséquent regrettable que le ministère de la Santé n'affecte pas les radiologues en nombre suffisant dans ses structures. Les ressources humaines existent et il suffit de prendre en charge cette légitime préoccupation citoyenne en encourageant les médecins spécialistes à exercer efficacement dans les villes de l'intérieur. L'attribution de logements équipés et de primes serait la solution idoine, car il est inadmissible que des équipements sophistiqués soient inexploités !