La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, en visite à Vilnius (Lituanie), a estimé hier que “le temps presse” pour le gouvernement syrien, en condamnant de nouvelles violences survenues à Alep. “Il est évident que le temps presse pour le gouvernement syrien”, a indiqué Mme Clinton, condamnant des attaques “au couteau” contre des manifestants. La responsable américaine a appelé à des actes pour résoudre la crise en Syrie, théâtre de manifestations émaillées de violences. “Nous attendons des actes, pas des mots, et nous n'en avons pas vu suffisamment”, a-t-elle dit. Le gouvernement syrien a autorisé la tenue d'une réunion de l'opposition à Damas. Mme Victoria Nuland, porte-parole de Mme Clinton, avait estimé mardi que cette réunion témoignait “d'un pas dans la bonne direction” de la part du gouvernement syrien. Jeudi, des centaines de personnes ont manifesté jeudi à Alep, dans le nord de la Syrie. Les forces de sécurité étaient intervenues pour disperser les manifestants rassemblés “pour réclamer des libertés”, faisant des blessés parmi les protestataires. La Syrie est en proie depuis la mi-mars à un mouvement de contestation contre le pouvoir en place marqué par des violences attribuées par Damas à des “gangs armés”. Pour apaiser la tension dans le pays, les autorités syriennes avaient engagé une série de réformes dont la levée de l'état d'urgence et la libération de nombreux prisonniers politiques. Dans un discours à la nation le 20 juin, le président Bachar Al-Assad avait appelé à un “dialogue national” qui pourrait aboutir à une nouvelle Constitution.