Les promoteurs privés ont investi, depuis le début de la réorganisation des ports de pêche en 2006, sur fonds propres, quelque 2,6 milliards de dinars consacrés essentiellement à des projets de soutien en amont (avitaillement, réparation navale) et en aval (froid, commercialisation,) à la filière halieutique, selon une source proche du groupement d'intérêt commun des Entreprises de gestion des ports de pêche (EGPP). 81 projets ont été identifiés dans ce contexte, dont un grand nombre est déjà en exploitation, avec à la clé la création de 1 230 postes d'emploi, a-t-on précisé. Ces investissements concernent principalement les superstructures implantées dans les espaces portuaires, notamment les stations d'avitaillement en carburant et lubrifiants, a-t-on souligné. Parmi ces stations, celles de Zemmouri et Béjaïa sont déjà fonctionnelles alors que 16 autres sont en voie de livraison. Il s'agit, également, des ateliers, voire des chantiers de construction et de réparation navale (une dizaine), les fabriques de glaces et les entrepôts frigorifiques, les moyens de levage dont des roulev de 300 tonnes et surtout les halles à marée, dont l'avènement est jugé de nature à bouleverser les méthodes de vente et de conservation du poisson une fois débarqué. L'ensemble de ces projets a été avalisé et mis en réalisation après un appel à manifestation d'intérêt, ponctué par une sélection des offres, a-ton indiqué soulignant que l'opération “est renouvelée chaque année”, avec un objectif avéré, le renforcement des performances des ports de pêche nationaux, en termes économiques et environnemental. “Il s'agit d'optimiser les capacités existantes et avenir par la mise en convergence et en cohésion l'ensemble des acteurs et des actions, soutenant la filière de la pêche”, a indiqué, pour sa part, le P-DG de l'EGPP (Entreprise de gestion des ports de pêche) de Béjaïa, M. A. Bouiche, mettant en relief l'intérêt et l'impact de cette réorganisation sur la gestion et l'occupation des espaces portuaires. L'investissement en équipements et structures d'accompagnement va se consolider encore davantage les mois à venir en raison de la réception de plusieurs infrastructures portuaires, dont celle de Tala-Ilef à Béjaïa, prévue en août prochain. Cependant, pour éviter une exploitation abusive des fonds marins, le ministère de la Pêche a décidé de geler temporairement l'investissement en embarcation, a expliqué le ministre, M. Khanafou, lors de sa récente visite à Béjaïa, “le temps d'établir un inventaire de la ressource pour mieux orienter les investissements”.