Cet attentat, qui a coûté la vie à un policier, alors qu'un deuxième est dans le coma, a été perpétré à 11 heures du matin en plein centre-ville. Un islamiste armé a été abattu, hier, à Aïn El-Hammam, alors qu'un policier a été tué et un autre blessé dans l'accrochage avec un groupe terroriste qui tentait d'attaquer un barrage fixe dressé par la police à l'entrée de la ville, a-t-on appris de sources sécuritaires locales. Selon nos sources, l'élimination du criminel de l'ex-GSPC a eu lieu vers 11h, sur l'aire de stationnement des transports de voyageurs aménagée à l'entrée de la ville d'Aïn El-Hammam, située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou. Les assaillants, au nombre de trois, selon nos sources, ont tiré plusieurs fois sur les policiers en faction au niveau du barrage à l'entrée de la ville, atteignant mortellement l'un d'entre eux et blessant grièvement un autre. Le bilan aurait été plus lourd n'était la riposte des policiers chargés d'assurer la couverture de leurs collègues en faction qui ont vite ouvert le feu et éliminé un des terroristes et récupéré son arme de type PA. Les deux autres criminels de la nébuleuse d'Al-Qaïda au Maghreb ont, toutefois, réussi à prendre la fuite, emportant avec eux, selon des sources fiables, une arme de type kalachnikov appartenant au policier tué. Un vaste mouvement de panique s'est emparé des citoyens présents sur les lieux et même de toute la ville d'Aïn El-Hammam après le retentissement des rafales. Le policier tué a été acheminé vers la morgue de l'hôpital de la ville alors que son collègue, blessé a été admis au bloc chirurgical. Il est à souligner que cet accrochage n'est pas le premier acte terroriste à se produire ces trois dernières semaines dans un centre urbain dans la wilaya de Tizi Ouzou où les groupes affiliés à la nébuleuse Al-Qaïda semblent avoir changé de stratégie en concentrant le gros de leurs actions à l'entrée des villes. Pour rappel, vendredi dernier, un véhicule de la police a été ciblé par un attentat à la bombe perpétré à distance par un groupe terroriste à l'entrée de la ville d'Azeffoun, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Tizi Ouzou. Quatre policiers et un civil ont été blessés dans l'explosion de la bombe enfouie sous terre à quelques dizaines de mètres d'un barrage de la police et du très connu hôtel, le Marin d'Azeffoun. Deux jours auparavant, soit mercredi, c'était à l'entrée de la ville de Tigzirt, à 35 km au nord de Tizi Ouzou, qu'un attentat à la bombe qui ciblait le poste de surveillance de la plage Tassalast a été déjoué. La bombe a été découverte par les agents de nettoyage de la plage. Le 22 juin dernier, un autre attentat à la bombe a ciblé un convoi de l'ANP à la sortie de la ville d'Azazga, 37 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou. La bombe a été placée à une centaine de mètres de l'hôpital Maghnem-Lounès de la ville. Un militaire a été tué et huit autres ont été grièvement blessés dans cet attentat, suite à quoi une bavure militaire a coûté la vie à un citoyen alors qu'un autre a été blessé. Il est à souligner également qu'avec quatre attaques terroristes en moins de trois semaines, la wilaya de Tizi Ouzou connaît une recrudescence terroriste à une cadence qu'elle n'a pas enregistrée depuis l'année dernière. C'est, est-il utile de le relever, au moment où les hauts responsables de l'état multiplient les déclarations sur la poursuite de la lutte antiterroriste que les actes terroristes ciblant les services de sécurité se multiplient dans la wilaya de Tizi Ouzou.