Les militaires mis en cause dans la mort d'un citoyen, atteint “par méprise” après la riposte d'un détachement de l'ANP contre un groupe terroriste auteur de l'attentat à la bombe survenu près d'Azazga le 23 juin dernier, ont été placés en détention provisoire, a annoncé, lundi, le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. “Comme suite au communiqué diffusé par le ministère de la Défense nationale le 24 juin 2011 sur les évènements survenus dans la région d'Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, et conformément aux instructions du commandement de l'Armée nationale populaire, qui a ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'incident, et après la clôture de l'enquête préliminaire de la police judiciaire, les militaires mis en cause ont été présentés, le 3 juillet 2011, au parquet militaire près le tribunal militaire de Blida où ils ont été inculpés conformément à la loi et renvoyés devant le juge d'instruction militaire qui a décidé, après leur audition, de les placer en détention provisoire jusqu'à la clôture de l'instruction et leur renvoi pour jugement”, indique le communiqué du MDN. Au lendemain de l'attentat, le ministère de la Défense nationale avait rendu public un communiqué concernant l'attentat à la bombe artisanale ayant visé, le 23 juin dernier, un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP) près d'Azazga et fait état de la mort d'un citoyen “atteint par méprise”. “Le jeudi 23 juin 2011 à 13h30, une bombe artisanale a explosé lors du passage d'un détachement de l'Armée nationale populaire sur la route nationale n°12 près d'Azazga, wilaya de Tizi Ouzou, causant la mort d'un militaire et la blessure d'un autre. Durant la riposte du détachement et la poursuite du groupe terroriste auteur de l'attentat, un citoyen a été atteint par méprise”, détaillait alors le communiqué. “Le commandement de l'ANP, très soucieux de la préservation de la sécurité et la sérénité des citoyens, présente ses vives condoléances à la famille du défunt et affirme qu'il a ordonné l'ouverture d'une enquête sur cet incident”, ajoutait la même source, avant d'assurer que “toutes les mesures qui s'imposent seront prises pour que la justice puisse prendre son cours”.