Le coup d'envoi des activités de la sixième édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique a été donné avant-hier soir à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. L'ouverture officielle des activités a été faite par le wali, le P/APC de Tizi Ouzou, le directeur de la culture et une représentante du ministère de la Culture. Le wali, M. Bouazghi, avait tenu à rappeler la portée humaine et universelle de ce festival, passerelle et espace d'échange interculturel et un carrefour de diversité entre les peuples. La ville des Genets avait connu dans la même soirée un carnaval bariolé aux couleurs vives, rythmé par des danses majestueusement exécutées par des danseurs amoureux de leur art. Une porte ouverte sur d'autres pays à travers un art populaire. Dix-sept pays étrangers et onze autres troupes venues du territoire national y participent à cette rencontre. La soirée d'ouverture, faite au stade Oukil Ramdane, a été animée par le ballet national qui avait dressé un panorama riche et varié de nos danses algériennes, suivi de la troupe côte ivoirienne REM‘DE. La puissance et la rapidité d'exécution de la danse présentée par cette troupe avait charmé le public. Tagharid de la Palestine toute “résistante”, était aussi présente comme pour délivrer les chants, les danses et l'espoir. L'art au service de la révolution. “Danser au rythme d'une culture ancrée dans l'Orient, chanter l'amour du pays, rimé pour la paix”. La soirée a été clôturée par la troupe de danse de la maison de la culture et par un gala animé par l'artiste Rabah Asma. Suivant le programme des galas, et chaque jour durant le festival, des figures marquantes de la chanson algérienne sont conviées, parmi elles Mohamed Allaoua, Lotfi Double Canon, Ali Amrane, groupe El Ferda et Amel Wahbi, sont attendus. Par ailleurs, des représentations de danses folkloriques sont programmées à travers une dizaine de chefs-lieux de daïra et commune et seront animées par les troupes hôtes du Djurdjura. Depuis hier, un colloque sous le thème : “La danse et le public” est animé par plusieurs conférenciers : Elhadi Cheriffa, chorégraphe, a animé le thème “Le public partenaire de la danse dès le premier âge et les premiers pas”, suivi d'une autre communication par Acho Yapi André (directeur fondateur du Festival des théâtres sans frontières), de Côte d'Ivoire, sous le thème “Les danses du patrimoine en Côte d'Ivoire et le comportement esthétique du public”. Durant l'après- midi, une autre conférence ayant pour thème “L'évaluation de la danse royale Akan par son public”, était animée pas Dr Bini Kouakou, directeur général de l'Institut supérieur des arts et de l'action culturelle, auprès du ministère de la Culture de Côte d'Ivoire. Le Dr Bensalem Houria, de l'université de Tizi Ouzou, est revenue sur “La danse boujiotte et son public, à savoir le contexte de la chanson, ses spécificités et ses fins”, puis M. Sidi Aly Mokhtar Bellameche, auteur et journaliste mauritanien, a abordé un autre point “La danse populaire”. Aujourd'hui, dès 9h, d'autres conférences sont attendues, notamment “La tahemmat : blues des Touaregs, sédentaires du Tassili”, “La danse et le public : synergie créatrice et esthétique”, “La danse du carnaval des Ands sud péruvien”, “La danse et public en Afrique : jeu et enjeux”. Dans l'après-midi, un atelier pratique sera également ouvert sous le thème “L'écoute de la musique et le geste chorégraphique”. Il sera animé par M. Sellali Ahmed et Mme Djouhar Dalila, chorégraphes au ballet national algérien. En marge de cette rencontre, un marché de l'artisanat est organisé. Des artisans sont présents et procèdent à la vente de leurs produits.