Hormis les jardins Emir-Abdelkader (ex-Orléans) et le jardin Raffaoui (ex-Barral), situés à quelques mètres de Aïn El-Fouara, qui ont gardé leur beauté et leur rayonnement d'antan car ils continuent de bénéficier d'opérations d'entretien et de maintenance exemplaire, de la part des responsables de l'APC du chef-lieu, les autres jardins de Sétif offrent des scènes de désolation. En effet, le parc d'attractions situé en plein cœur de la ville et s'étendant sur plus de dix-huit hectares et qui était pendant les années 1990 un lieu de villégiature par excellence est devenu un véritable “dépotoir” au point où les visiteurs des lieux qui sont souvent des élèves venus des wilayas limitrophes dans le cadre d'excursions organisées pendant le printemps ou de familles qui se rendent à Sétif pour passer les vacances d'été et qui sont dans leur majorité des émigrés ne reconnaissent parfois pas les lieux. En dépit des enveloppes financières consacrées à l'entretien des lieux, aucun changement visible n'est constaté. En plus de la saleté et du manque d'hygiène, les décibels des vendeurs de CD agressent les visiteurs à longueur de journée. Mais l'insécurité reste le premier souci des promeneurs. Plusieurs personnes y étaient agressées de jour comme de nuit, et ce, en dépit de la présence d'un poste de police permanent ainsi que des agents de sécurité d'une société privée. Les autres jardins situés au niveau des différents quartiers et cités de l'antique Setifis ne sont pas mieux lotis à l'exemple du jardin situé à la cité Rebbouh en face du lycée Ben-Alioui et qui connaît des dégradations sans précédents. Même constat pour les “jardins” de Aïn Bouaroua, de la cité Maâbouda, au grand dam des habitants qui n'ont jamais bénéficié d'enveloppes financières pour leur réhabilitation. “Si nos enfants jouent dans la rue c'est parce qu'ils n'ont pas où aller. Même nous les adultes, nous n'avons pas où aller”, dira un habitant de la cité des 1006-Logements. Il y a de cela quelques années, nous avons appris que l'APC allait aménager en forêt récréative celle de Znadia située à la sortie nord de la ville qui s'étend sur plus de 190 hectares. Le projet de cette espace de détente et de loisirs qui n'a pas encore vu le jour ne fait pas l'unanimité du côté de Aïn Fouara. Beaucoup de citoyens voient qu'il faut d'abord entretenir ce qui existe avant d'ouvrir d'autres fronts qui vont coûter, au trésor public, les yeux de la tête.