L'image des squares et jardins publics de la wilaya est peu reluisante. L'abandon de ces lieux, le manque d'entretien et le peu de souci affiché par les services communaux, prive les habitants d'un espace de détente vital. L'état des lieux est désolant au vu du degré de déliquescence ayant atteint la plupart des espaces verts, transformés en dépotoirs et dortoirs pour les SDF, les alcooliques et les malades mentaux, au moment où les Constantinois sont contraints de se déplacer vers les parcs d'attractions de Sétif et Batna pour passer un week-end tranquille en famille. Il s'avère ainsi que sur les 43 squares et jardins publics, répartis sur les 12 communes de la wilaya, dont 21 espaces recensés dans la ville de Constantine, la plupart demeurent fermés au public, selon un rapport présenté lors de la dernière session de l'APW par la commission de l'investissement et de l'économie. L'absence de gardiennage et de main-d'œuvre qualifiée, cités comme étant les principales causes de fermeture, ne justifient pas celle-ci, relativement à plusieurs endroits, pour lesquels les municipalités ont dépensé des sommes importantes pour leur aménagement et réhabilitation. C'est le cas de le dire pour le square de Beyrouth, situé à Sidi Mabrouk, celui de Boudjenana, à proximité du pont de Sidi M'cid et celui de Sousse, se trouvant en contrebas du pont de Bab El Kantara. On citera aussi les cas des squares de la commune d'Ibn Ziad, le jardin Didouche Mourad dans la ville de Zighoud Youcef, celui du martyr Ferdi Youcef et le square du centre-ville de Didouche Mourad. Hormis le square Guessoum Mohamed, à la cité Belouizdad qui a bénéficié d'une importante opération de rénovation lui ayant rendu son lustre d'antan grâce à une intervention du wali de Constantine, le peu de lieux ouverts au public manque d'entretien et de service, à l'instar du jardin de la cité Hraicha, dans la commune de Aïn S'mara et le square de l'Indépendance à la cité 1600 logements dans la ville d'El Khroub. Pourtant, les moyens pour une meilleure prise en charge de ces lieux de détente ne manquent pas. Il suffit aux autorités municipales de réfléchir sérieusement aux formules offertes grâce aux dispositifs de l'emploi de jeunes, soit par le recours à la création de microentreprises ou l'affectation aux associations de quartiers suivant un cahier des charges bien étudié, selon les recommandations de la commission de l'investissement et de l'économie de l'APW, laquelle ne manquera pas de soulever la nécessité de créer de nouveaux espaces verts dans des quartiers dépourvus de jardins dans la commune de Constantine, comme c'est le cas pour les cités du 5 Juillet 1962, El Gammas, Boumerzoug, Boudraâ Salah et Sidi M'cid . Ce qui permettra d'assurer au moins de l'emploi à une dizaine de jeunes chômeurs par jardin public.