Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a effectué, ce jeudi, une visite de travail et d'inspection au niveau de l'infrastructure portuaire de Skikda pour s'enquérir du dispositif d'accueil des émigrés et de l'application des mesures prises pour la facilitation de transit des passagers. Pendant deux heures, le ministre a accompagné les passagers du car-ferry “Tarik Ibn Ziad” en provenance de Marseille dans leurs différentes démarches, à savoir l'accomplissement des formalités douanières et policières. La première instruction du ministre fut de permettre aux passagers de disposer des fiches de police à bord afin d'éviter les longues files d'attente. Et à l'adresse des passagers, il s'interrogera s'ils sont informés qu'ils peuvent faire rentrer tout ce qu'ils veulent, il suffit seulement d'en faire la déclaration, dira le ministre. À ses différentes haltes au niveau de l'infrastructure portuaire, la revendication la plus récurrente des passagers émigrés concerne les prix jugés très élevés du billet de transport, notamment celui de l'avion. Un père de famille dira à l'adresse du ministre : “On est fiers d'être algériens, on vient chaque année mais un effort de votre part devra être fourni pour rendre le prix du billet de transport abordable afin de permettre à d'autres familles à revenus modestes de se rendre dans leur pays.” Tous les intervenants ont fait la comparaison avec les prix pratiqués chez nos voisins qui “sont nettement inférieurs aux prix pratiqués en Algérie, au point qu'un grand nombre a préféré transiter par la Tunisie”. Certains feront également part des difficultés qu'ils rencontrent, notamment dans la réservation des billets d'avion. La majorité des voyageurs ont, par ailleurs, tenu à faire part de l'effort consenti par les douanes et la police des frontières dans la facilitation des démarches. Outre le prix du billet jugé excessivement cher, l'autre couac qui a soulevé l'indignation de certains passagers concerne les malades chroniques, particulièrement les passagers diabétiques, qui ne peuvent supporter les longues attentes et pour qui aucune facilité n'est accordée. Une mère, et devant la détresse de son enfant diabétique, a vertement interpellé le ministre pour prendre ses doléances en considération. Des instructions ont été données pour faciliter la sortie des malades chroniques et des passagers en famille. Le ministre instruira les autorités portuaires à faire plus d'efforts dans l'orientation par des panneaux de signalisation, tout en suggérant l'utilisation des spots publicitaires et les sites électroniques pour mieux informer les voyageurs de leurs droits et devoirs. Nous quittons le port de Skikda sous les klaxons stridents des passagers mécontents de la longue attente sous un soleil de plomb. Ce jour-là, c'était la troisième arrivée des émigrés au port de Skikda, et ils étaient 1 127 passagers avec 320 véhicules.