Le compte à rebours a déjà commencé pour les ardus de musique, d'artisanat, de littérature, de danse, de théâtre et tant d'autres activités culturelles, pédagogiques, ludiques et de loisirs de montagne. À partir du 16 juillet, et ce, jusqu'au 23 du mois courant aura lieu la troisième édition du Festival de Djoua, consacré au tourisme et au développement local, et qui est organisé par l'association Djoua, pour la protection du patrimoine et le développement du tourisme. Le festival de Djoua a attiré plus de 60 000 visiteurs lors de l'édition précédente pour son originalité : perché au sommet d'une montagne qui borde le littoral de Béjaïa. Les visiteurs auront l'occasion de profiter des merveilles de la nature sur un site vierge où dominent seulement les vieilles pierres ancestrales. Un petit éden, laissé à l'abandon depuis 1958, à cause de l'occupation française. D'ailleurs, l'optique de ce festival dépasse l'idée de la distraction et de l'amusement. Son objectif premier est de refaire vivre, redonner une âme à ce petit village montagneux. Cet évènement “s'inscrit dans une démarche d'implication de la société civile en accord avec les populations concernées et les associations qui les représentent”, peut-on lire sur le dossier de presse. Le festival a été créé pour l'accomplissement de ces projets qui consistent en la création de plusieurs centres de loisirs, de transport, la relance des activités économiques et touristiques, et la réhabilitation des chemins de mémoire. Très riche et varié, le Festival de Djoua offre, durant sept jours, une multitude d'activités. Sur place, il sera installé le village artisanal pour la valorisation du savoir-faire traditionnel. Instauré dans le but de la préservation de la mémoire culturelle, le village accueillera une vingtaine d'artisans de tout le pays et même du Sénégal. Parmi les métiers qui seront présentés : la bijouterie, la maroquinerie, la céramique, le tissage et tant d'autres œuvres manuelles. Le festival organise également un workshop avec l'architecte japonais, Kouma Kengo, le but étant de savoir comment aménager la région de Djoua. Que sera Djoua dans trente ans est la question centrale de ce workshop. Les soirées seront chaudes, une pléiade d'artistes sera présente, notamment le groupe Caméléon et le grand retour d'Index. La clôture sera marquée par la prestation du king Khaled. Les visiteurs mettront la main à la pâte, en effet, des chantiers de réhabilitation des métiers traditionnels seront organisés pour la construction d'une maison kabyle en pierre.