La soirée de clôture du 33e Festival international de Timgad a été une véritable réussite. Scindée en deux parties, la première animée par la chanteuse libanaise Nawel Zoghbi et la seconde par Zahouania. Une soirée typiquement arabe aux styles différents qui a pulvérisé les records des soirées précédentes. Ni cheb ami ni Lotfi Double Kanon n'ont pu faire mieux. Ils étaient plus de 9 000 spectateurs. Après le fâcheux incident du sifflement du secrétaire général de la wilaya de Batna par le public, qui l'a empêché de lire son discours contraint à y renoncer, l'orchestre libanais intervient en pompier par sa musique savante et suave pour apaiser les esprits chauffés à blanc et transporter les spectateurs. Les musiciens excellent et réussissent, le théâtre bouge et danse aux premières notes. L'atmosphère se détend. La chanteuse libanaise Nawel Zoghbi, vêtue d'une magnifique robe bleue, fait son entrée triomphale sous les applaudissements du public. Des moments d'intensité musicale de bonne qualité ont été véhiculés. Avec grâce, elle interprète remarquablement, en premier, sa chanson Leh Meshtakalalek, exprimant son attachement au public et entrant en communion avec lui. Au timbre chaud et d'une voix excellemment travaillée, la chanteuse libanaise a réussi à captiver son public. Visiblement heureuse, elle lui chante une quinzaine de morceaux de ses plus belles chansons dont Rouhi, Ya Rouhi, Kalbi Es'alou… Aux sons de la musique, le public danse et Nawel Zoghbi, en conquérante, séduit ces quelque 9 000 spectateurs dans une ambiance mémorable. C'est l'euphorie ! Très tard dans la soirée, elle cède la scène à la chanteuse du raï Zahouania. La trompette et les instruments de percussion entrent en action sur un rythme endiablé. Les corps des spectateurs, surtout les plus jeunes se déhanchent, se désarticulent et s'adonnent à une danse enfiévrée ! Le théâtre acclame la chanteuse du raï. El-Hadja ! El-Hadja !, scandent des milliers de voix ! Cachée derrière le mur de la scène, elle leur fait entendre quelques refrains de sa chanson. Le théâtre exulte et les réclamations deviennent plus persistantes. El-Hadja, comme préfèrent l'appeler les jeunes, fait son apparition triomphale sur la scène. Des sifflements couvrent la ville de Timgad ! La chanteuse du raï électrise le public et la soirée dure jusqu'à deux heures du matin passées. La dernière soirée de clôture de la 33e édition du Festival international de Timgad était, il faut le dire, la plus réussie ! Timgad donne rendez-vous pour la 34e édition dudit festival.