Le nouveau ministre du Tourisme, Nouredine Benouar, a réuni, récemment, les principaux responsables de son département non pas pour leur communiquer ses orientations, mais plutôt pour leur expliquer les véritables raisons de sa nomination. Selon des sources proches de ce ministère, ces cadres n'en revenaient pas d'entendre leur premier responsable dire qu'il était là uniquement pour servir le président Bouteflika. Ce ministre a ajouté, selon ces mêmes sources, que, de toute manière, il ne maîtrisait pas parfaitement les affaires du secteur qu'on lui a confié. Il est vrai que ce ministre n'avait pas occupé auparavant des responsabilités similaires. Maire de Bordj El-Bahri jusqu'aux élections locales d'octobre 2002, M. Benouar avait été ensuite écarté par son parti, le FLN, des listes électorales pour “mauvaise gestion”. Autrement dit, sa désignation n'a obéi qu'à des considérations politiciennes en prévision de l'élection présidentielle de 2004, d'autant plus que cet homme a rejoint le mouvement de “redressement” du FLN. Les propos de ce ministre ont, au moins, le mérite d'être clairs.