Trois ministres ne figurent plus dans la nouvelle équipe gouvernementale. Il s'agit de Mohamed Douihasni, chargé dans l'ancien gouvernement du département des Ressources en eau, Noureddine Benouar, du Tourisme et enfin Fatiha Mentouri, dont la mission était celle de la Réforme financière. Opposants farouches à l'ancien chef du FLN, Ali Benflis, les deux premiers, Benouar et Douihasni, ont été appelés au gouvernement suite au retrait des ministres pro-Benflis en décembre 2003. Ces derniers avaient à l'époque tenu, à travers cette action, à marquer leur soutien à l'ancien patron du FLN, après son limogeage de la chefferie du gouvernement, en mai 2003, Dans une conjoncture politique marquée alors par l'exacerbation de la crise du FLN entre les partisans de Benflis et de Belkhadem, les deux ministres avaient joué les premiers rôles dans le cadre du mouvement de redressement dirigé par le ministre des Affaires étrangères. Le départ de Fatiha Mentouri nommée dans la deuxième équipe d'Ali Benflis, en 2002, pour s'occuper de la réforme des finances mettra fin à un parcours plutôt discret. En ce qui concerne les arrivants, outre Abdelaziz Ziari (Jeunesse et Sports) et Mohamed Maghlaoui (Transports) qui ont, par le passé, occupé des postes ministériels, les trois autres font, quant à eux, leur première expérience gouvernementale. Mohamed Seghir Kara, appelé à gérer le département du Tourisme, en remplacement de Noureddine Benouar, est récompensé pour avoir été l'un des «durs» opposants à l'ancien SG du FLN. Il a été, faut-il le rappeler, le porte-parole des «redresseurs». Le «Rndiste» Mohamed Maghlaoui est, pour sa part, un proche d'Ahmed Ouyahia. Sa nomination au département des Transports obéit selon certains observateurs, aux résultats «probants» de son passage au ministère des P et T. En somme, même si le nouveau gouvernement d'Ahmed Ouyahia a gardé pratiquement la totalité de son ancienne équipe, il n'en demeure pas moins qu'il fallait faire un léger changement, ne serait-ce que pour donner un sens à ce «néo team» gouvernemental.