Rencontrée devant le Théâtre régional de Batna où elle travaille, cette jeune comédienne prometteuse revient, dans cet entretien, sur sa courte mais riche expérience. Liberté : Qui est Aïcha Messaoudi ? Aïcha Messaoudi : Je suis une comédienne, titulaire de deux diplômes, qui vit chez ses parents à Batna. Je suis nouvelle dans le domaine théâtral, mais j'ai une petite expérience quand même, avec sept pièces à mon actif, toutes des productions du Théâtre régional de Batna. J'aime le théâtre et je suis convaincue, qu'avec beaucoup d'abnégation, mon nom s'écrira en lettres d'or. (rires). Comment est née ta passion pour le théâtre ? C'est lorsque j'étais au collège que tout a commencé. Par la suite, j'ai voulu faire le théâtre mais mon père me l'a interdit, dans un premier temps, parce qu'il insistait à ce que je termine mes études. Malgré ce refus, le théâtre est resté dans mes projets. Après l'obtention de mes deux diplômes, j'ai finalement pratiqué ma passion qui est le théâtre sans aucune opposition de ma famille. Je rêve et aspire à apprendre d'avantage le métier de comédienne. Qu'entends-tu par-là ? Pour faire un travail convenablement, il ne suffit pas d'avoir de la bonne volonté, de la passion, du don, il faut encore des capacités. Celles-ci s'acquièrent par une formation adéquate plus ou moins longue. Il faut suivre continuellement des formations pour acquérir le métier de comédien de théâtre. Personnellement, à chaque fois qu'une occasion de formation se présente, j'en profite pour me forger. J'ai suivi déjà deux formations ici à Batna et je souhaite en faire d'autres. En tant que jeune comédienne, quel regard portes-tu sur le milieu théâtral à Batna? Le milieu théâtral à Batna évolue positivement ; il est même créatif. Beaucoup de belles choses sont en train de se faire de manière régulière. En ce qui me concerne, j'évolue en ayant conscience du travail accompli par mes prédécesseurs, et de celui de ceux qui arriveront. Tu as certainement dû être encouragée par tes proches ? Oui, en effet, et je voudrais remercier tous ceux qui m'ont soutenu depuis le début ; ceux qui ont cru en moi, notamment mon oncle maternel, Salah Boubir, qui est d'ailleurs comédien au Théâtre régional de Batna. Je salue également le public qui me soutient et m'envoie même des courriers. Ça fait vraiment chaud au cœur et j'espère seulement être à la hauteur et ne décevoir personne.