Le Syndicat des gestionnaires de la santé a décidé d'enterrer la hache de guerre pour le moment. M. Zebbar, président de cette organisation, nous dira, à l'issue de l'audience que lui a accordée le nouveau ministre de la Santé, samedi dernier, que “le bureau national du Syndicat des gestionnaires de la santé a été rassuré suite à cette entrevue de la bonne volonté du ministre quant à la satisfaction de notre plate-forme de revendications. Le professeur Redjimi est déterminé à œuvrer pour rehausser et remoraliser le secteur de la santé. Il nous a laissé entendre que le gestionnaire constitue la cheville ouvrière dans l'amélioration de la qualité des prestations offertes au citoyen et qu'il ne sera plus jeté en pâture comme dans un passé récent. En outre, nous avons convenu avec lui d'une série de rencontres pour faire aboutir notre plate-forme de revendications”. Pour rappel, au mois d'octobre 2002, le Syndicat des gestionnaires de la santé est monté au créneau en déposant une liste de revendications de dix points au niveau du ministère de tutelle. Au mois de janvier de l'année en cours, le syndicat reçoit du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière une correspondance portant les références 30/Msprh/Dcrp/ Dir/03, dans laquelle il clarifiait certains points de revendication. Il était question de la prime d'intéressement, du statut particulier des administrateurs de la santé, du régime indémnitaire, du cahier des charges du gestionnaire, de l'assistance juridique, de la formation et de la réforme hospitalière. Le ministère s'était engagé à prendre en charge durant le mois de février les sept points énumérés, mais en vain. Le 2 octobre dernier, le conseil national de ce syndicat se réunit au Centre hospitalo universitaire (CHU) de Blida pour faire le point sur la situation. À l'issue de cette réunion, les membres du conseil national ont décidé de recourir à d'autres moyens pour faire valoir leurs droits. Il semble que la rencontre de samedi est venue à point nommé, puisqu'elle a permis de tempérer les ardeurs. En effet, M. Zebbar, président et porte-parole du Syndicat des gestionnaires de la santé, nous dira : “L'audience a été très bénéfique et emprunte de convivialité et d'espoir.” Evoquant l'assistance judiciaire aux gestionnaires de la santé, M. Zebbar déclarera : “Le ministère reconnaît ce droit surtout pour des faits censer lui être imputable durant l'exercice des ses fonctions. Seulement, la réalité est tout autre, l'exemple le plus édifiant concerne le directeur de garde du CHU d'Oran qui a été incarcéré parce qu'il n'a pas assuré sa garde alors que l'enquête est toujours en cours. Dans ce cas d'espèce, la sanctions serait la suspension et pas plus. Je profite de cette occasion pour témoigner de soutien à ce cadre incarcère injustement”. M. A.