Liberté : Votre équipe est au creux de la vague. Comment expliquez-vous cette situation ? Ryad Benchikha : La situation est claire. En deux années, il y a eu 21 départs, en revanche, le recrutement effectué était minime. Je pense que c'est, avant tout, ça qui nous a mis dans cette situation. Auparavant, il y avait aussi de la concurrence au sein du groupe. Donc, selon vous, c'est le départ des “dix” qui vous a mis dans cette situation ? Ce n'est pas tout à fait ça. L'année dernière, nous avons laissé partir beaucoup de joueurs pour n'en recruter que peu. C'est ce déséquilibre qui nous coûte cher aujourd'hui. Après neuf journées, votre équipe n'arrive toujours pas à démarrer. Où se situe, d'après vous, le blocage ? Le fait de laisser partir beaucoup de joueurs était un pari risqué pris par les responsables de notre club, l'année dernière. Et regardez où nous sommes arrivés maintenant. En ce qui me concerne, beaucoup de gens disent que je ne marquait pas beaucoup de buts, le manque d'occasions et mon placement sur le terrain (derrière les attaquants) ne m'ont pas permis d'être efficace devant. Que pensez-vous de Hadj-Mansour, votre nouveau coach ? Le problème au sein de notre équipe ne réside pas dans l'entraîneur. J'étais d'ailleurs contre le départ de Benzekri, sachez que c'est un problème de joueurs et que ce sont ces derniers, s'ils sont de qualité, qui font l'équipe et non le contraire. Concernant Hadj-Mansour avec qui j'ai déjà travaillé, tout le monde est content de ce qu'il est en train de faire, il a ramené une nouvelle méthode de travail. Comment voyez-vous la suite du championnat ? Sincèrement, deux points en neuf rencontres, c'est vraiment honteux pour nous. Pour la suite du parcours, je vous assure que je suis très optimiste, car nous avons des joueurs qui vont se défoncer pour sortir l'équipe de cette situation, il nous suffit d'une petite victoire pour enfin redémarrer. Les supporters du club sont de plus en plus inquiets sur l'avenir de leur équipe fétiche. Nous, nous ne cachons pas la vérité, ça sera très difficile, mais nous ferons le maximum pour nous éloigner de la zone dangereuse. Je suis optimiste pour ça ; quant aux supporters, ils doivent être tout le temps à nos côtés et surtout éviter de décourager les joueurs. A. H.