Découragé au plus haut point par ce qu'il a constaté par lui-même à l'occasion de la reprise des entraînements, mardi soir au stade communal d'El-Kerma, l'entraîneur français du Mouloudia d'Oran, Alain Michel, a décidé de démissionner et de ne prendre aucun risque. Il s'est d'ailleurs envolé hier en milieu d'après-midi à destination de la capitale. “Je ne peux pas travailler dans de telles conditions. Je n'ai pas à résilier un quelconque contrat dans la mesure où je n'ai rien signé et rien encaissé. Donc, je suis libre de partir”, précisera même, avant d'embarquer, le désormais ex-driver des Rouge et Blanc d'El-Hamri. Principale raison de ce départ précipité du technicien hexagonal, l'énorme fossé constaté entre les prétentions et le discours des dirigeants du MCO, leurs actes concrets et la réalité du terrain. Alors qu'il avait eu des garanties de la part de ses responsables, à savoir le P-DG de la SSPA, Larbi Abdelilah, et le vice-président, Habib Benmimoun, de la présence de tous les cadres de l'équipe et de la disponibilité des moyens pédagogiques pour la réussite de cette entame de saison, Alain Michel a été surpris de ne voir que quatorze éléments sur le terrain très mal éclairé du stade d'El-Kerma dont une grande partie de juniors et l'absence de tout outil de travail. Pas dupe, l'entraîneur français a rapidement compris la complexité de sa suicidaire mission future, chose qui l'a amené à bien réfléchir pour finalement décider de ne pas tenter ce coup (trop) risqué. En parallèle et sans qu'il le sache, celui qui a été à l'origine de son arrivée à Oran, Tayeb Mehiaoui en l'occurrence, avait également pris l'irrévocable décision de quitter définitivement le Mouloudia d'Oran. D'Espagne, où il se soigne dans un centre spécialisé, Tayeb Mehiaoui d'ailleurs a confirmé sa démission du CSA-MCO. “Comme je ne suis pas en mesure de rentrer au pays dans l'immédiat, j'ai délégué mon fils pour déposer ma démission jeudi à la DJS. Je dis, également, à ceux qui veulent investir au MCO ou acheter mes actions que je suis vendeur”, indiquera ainsi l'ancien P-DG de la SSPA/MCO mais toujours actionnaire majoritaire. Sans réel patron ni entraîneur qualifié, ni encore d'effectif défini, le Mouloudia d'Oran vit plus que jamais ses plus sombres heures depuis son retour parmi l'élite, il y a juste trois ans.