Le chef de division finances et comptabilité (IH) a échappé la semaine dernière à une tentative d'assassinat. Il a failli périr asphyxié et calciné dans sa chambre n°1 du VIP2 située dans l'enceinte de la base de vie de Sonatrach à Haoudh-Berkaoui. En effet, dans la nuit de vendredi au samedi passé vers 2h30, la victime a été réveillée par le feu qui consumait le rideau de sa chambre. Dès les premières constatations des services de sécurité ainsi que les agents de la division sécurité de Sonatrach, l'incendie avait paru suspect en raison de la présence de deux foyers d'incendie, l'un à la porte et l'autre à la fenêtre de la chambre. En plus de la présence sur le lieu d'une bouteille en plastique contenant probablement un produit accélérant. La victime ayant porté plainte contre X, les services de sécurité sont intervenus immédiatement pour la recherche d'indices susceptibles d'élucider les causes exactes de l'incendie. Le rapport d'incident daté du 30 juillet dernier, établi par la division sécurité de la Sonatrach, a relevé qu'il a été “constaté un début d'incendie sur deux foyers séparés : l'un sur la porte véranda et l'autre sur la fenêtre de la chambre n°1 du VIP2, occupée par le chef de division finances''. Selon le même rapport, le feu a touché la partie externe de la fenêtre et les deux parties (externe et interne) de la porte de la véranda ainsi que le rideau et une partie du tapis. Les deux foyers ont été circonscris à l'aide de deux extincteurs à poudre puis refroidis par le camion anti-incendie. Le même rapport a conclu que les causes réelles de l'incident restent inconnues et l'origine électrique est écartée. La thèse de la tentative d'assassinat est plausible car la victime aurait déjà reçu une lettre de menace datée du 30 avril 2011 et signée “les natifs'', dans laquelle, le ou les auteurs de la lettre ont précisé à la victime que “le lieu de ton exécution sera ta chambre, ton bureau, ton patelin et peut-être ailleurs''. La signature de la lettre par “les natifs'' serait-elle de la pure diversion ? Très inquiète sur sa vie, la victime a sollicité, en date du 23 mai 2011, son directeur régional pour un dépôt d'une plainte. Une demande qui serait restée sans suite. Tout porte à croire que ce sont ces menaces qui ont été simplement mises en exécution car effectivement, lors de son retour d'une mission commandée en date du 9 juin écoulé, la victime accompagnée de l'un de ses collègues de travail, a constaté que la porte du secrétariat menant vers son bureau, avait subi une tentative d'effraction laissant des traces visibles sur la porte et le cadre. Sentant un danger visant son intégrité physique, la victime a informé par écrit l'assistant de sûreté interne de l'entreprise. Encore une fois, aucune plainte n'a été déposée par l'entreprise auprès des services de sécurité compétents. Ses collègues, encore sous le choc, souhaitent qu'une enquête soit ouverte par les autorités pour identifier le ou les auteurs et surtout les commanditaires de cette tentative d'assassinat.