Sans président effectif depuis le retrait de Tayeb Mehiaoui, le Mouloudia d'Oran attend désespérément une évolution des choses dans le bon sens, sous la forme de la tenue d'une assemblée générale, non pas du CSA, mais du conseil d'administration de la SSPA afin de plébisciter un nouveau P-DG qui remplacera un Larbi Abdelilah qui aura laissé entrevoir, cette dernière vingtaine de jours, l'étendue de son incompétence en tant que premier responsable du club. Mais une simple lecture de la conflictuelle situation actuelle laisse croire que ce MCO n'est pas encore au bout de ses peines, principalement en matière de disponibilité de “l'homme qu'il faut”, voire même d'homme tout court. Car, quand bien même dans une mégapole comme Oran, les supporters du MCO semblent être condamnés à errer entre une “bande” d'éternels (mauvais) acteurs. D'un côté, un autoproclamé comité des sages ne comptant en son sein qu'un seul réel ancien joueur nomme Beddiar contre un bon nombre d'opportunistes sans vergogne en quête continue de légitimité historique et sportive et bons seulement à jouer maladroitement aux bons samaritains prédicateurs sans pour autant joindre le geste à la parole. D'un autre côté, un ancien président, Youssef Djebbari, qui a, certes apporté au club deux titres consécutifs de champion d'Algérie en 1992 et 1993 mais qui a encore et aura toujours sur les mains le sang des victimes des évènements tragiques qui ont suivi la rétrogradation historique du MCO en mai 2008 et mis Oran à feu et à sang. Eternel candidat et adroit manipulateur de l'ombre, Djebbari vient pourtant d'être recalé par la DJS pour une sombre histoire de bilan financier douteux ainsi que pour une moins sombre mais tout aussi compromettante histoire de niveau intellectuel mais continue de s'accrocher à ses envies boulimiques de pouvoir. D'un troisième côté est réapparu Belhadj Mohamed dit Baba en se disant prêt à récupérer les joueurs-cadres chassés mais dont aucun club n'a voulu et l'entraîneur Chérif El-Ouazzani qui, paradoxalement, n'est pas sûr lui-même de pouvoir coacher en Ligue 1 à cause de la fameuse licence CAF de niveau africain. Le même Baba, qui n'a certainement pas encore oublié que ceux qui le courtisent aujourd'hui sont ceux-là mêmes qui l'avaient vulgairement chassé de la Munatec de Canastel en 2008 et s'en étaient pris à sa chanteuse de raï d'épouse, est également concerné par cette soudainement dérangeante question de niveau vu qu'il n'est point diplômé d'Oxford, ni d'aucune autre université de moindre prestige. Mais au MCO, le temps a cela de bon qu'il masque les rancunes et en déterre d'autres puisque Belhadj s'est déjà engagé à côté des actuels dirigeants que sont Abdelilah, Benmimoun et Kalaïdji en montrant sa disponibilité à “payer” les Hadj Mansour, Kechamli, Benatia, Zidane, Aouedj, Laghezal et les autres recrues contre la promesse d'être bientôt intronisé nouveau P-DG de la SSPA. Le reste de l'effectif à savoir Ghoul, Bengoreïne, Fellah, Belaïli et ceux qui n'ont pas encore signé ont, pour leur part, fait allégeance avec le dénommé comité des sages. Plus que jamais divisé, ce MCO consacre désormais le règne de la médiocrité.