Je dis que la généralité englobe les choses importantes et significatives. Car parfois une affaire anodine peut avoir de graves conséquences. Les propos “Quand l'un de vous projette une affaire” sont exprimés dans le hadith d'Ibn Mas'oud ainsi : “Quand l'un de vous veut une affaire qu'il dise” Les propos : “Qu'il accomplisse deux rak'a surérogatoires” excluent la prière du matin, par exemple. Dans al Adhkar , An-Nawawi dit : “Si l'on récitait l'invocation de consultation au terme de la prière du Zuhr par exemple ou à l'issue d'une autre prière surérogatoire régulière ou libre, il semble qu'on peut dire, si l'intéressé a eu l'intention de doubler la prière obligatoire d'une prière de consultation cela lui suffit. En revanche, sans l'intention ( il faut une prière de consultation à part).” Ibn Abi Djama dit : “La sagesse qui veut que la prière précède l'invocation repose sur le fait que par la consultation, on entend réunir les biens d'ici-bas et ceux de l'au-delà, ce qui nécessite qu'on frappe à la porte du roi. Or rien n'est plus efficace ni plus apte à réussir dans cette entreprise que la prière qui implique la glorification d'Allah, Sa louange et la manifestation du besoin de Lui dans le médiat et l'immédiat.” Ses propos : “Puis qu'il dise” indiquent que l'invocation est à réciter à l'issue de la prière. Mais il se peut que l'ordre ne concerne que le dhikr et l'invocation à dire habituellement après la prière. Si tel est le cas, l'intéressé récite l'invocation de consultation après les invocations du tashahhoud et avant le salut final. Dans l'expression : “Allahoumma inni astakhirouk bi ilmika” la particule “bi” indique la causalité. C'est-à-dire parce que Tu sais mieux. Elle a la même signification que dans : “bi qudratika”. Elle peut aussi indiquer une sollicitation. C'est-à-dire je Te demande de me donner la force d'acquérir ce qui est recherché. La phrase peut signifier également : je Te demande de le décréter à mon profit, c'est-à-dire de le faciliter. Ses propos : “Wa as'alouka min fadhlika” renferment une allusion aux grâces accordées par le Maître. Car personne n'a droit à Ses bienfaits selon la doctrine sunnite. Ses propos : “Fa innaka taqdirou wa la aqdiwou wa ta'lamou wa la a'lamou” impliquent une allusion au fait que science et puissance appartiennent exclusivement à Allah et que le serviteur n'en possède que ce qu'Allah lui en donne. Ses propos : “Allahoumma in kounta t'alamou anna hadha al amra”, une version ajoute : “Thoumma youssoummihi bi aynihi”. Il paraît que cela signifie que l'intéressé doit préciser son besoin. Il est aussi possible qu'il l'ait présent à l'esprit au moment de réciter l'invocation. Ses propos : “Faqdourhou li” signifient réalise-le pour moi : “Fasrifhou anni wasrifni anhou” c'est-à-dire : fait en sorte que mon coeur en soit complètement détourné. Ses propos : “Wa radhhini bihi” signifient : “Fais que j'en sois satisfait de sorte à ne pas regretter de l'avoir recherché et obtenu. Car je n'en connais pas l'aboutissement même si, au moment de le demander, je m'en contentais. Le secret ici consiste à empêcher son coeur de rester attaché à l'objet de façon à le priver de la quiétude. Car la vraie complaisance consiste dans la satisfaction de l'âme du destin”. Voilà un bref extrait du commentaire d'Ibn Hadjar sur le hadith cité dans le chapitre des prières et le sous-chapitre du Tawhid du Sahih de Boukhari (À suivre)