Très belle représentation, mercredi soir, du théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa, qui a présenté la pièce Lalla oua Essoltane, mise en scène par Ahcène Azezni. La pièce a séduit par son décor, représentant une grande veilleuse avec des escaliers en colimaçon qui donnent sur une mezzanine, ou encore par l'interprétation. Le jeu commence par l'ombre d'une femme, une danseuse. Cette ombre, qui danse sur un fond de lumière, exécute des pas de danse, avant de rejoindre l'avant-scène pour exécuter bien d'autres mouvements. Au bout d'un moment, elle quitte la scène. Alors, un homme entre. Enchaîné, on découvre que c'est un condamné à mort, parce qu'il aurait dévoilé que le roi était esclave. Lalla oua Essoltane, c'est l'histoire d'un roi qui devient prisonnier puis esclave. Il y a également une histoire de trésors publics, de reliques et de biens de l'Etat. Pour retrouver son statut de roi, il accepte malgré lui de se soumettre à la loi et d'être vendu au marché public. L'acheteur potentiel devait s'engager à le restituer à l'Etat. Le roi sera vendu. L'acheteuse, puisque c'est une femme, n'est autre que Torkia, une ancienne danseuse. Une femme, à la réputation louche, qui prendra possession de sa majesté. Cette danseuse lui fera découvrir le musée de l'oubli. Des artistes y vivent. Ils sont assis sur un toboggan tourné par un clown. Un spectacle très animé et exécuté par des comédiens talentueux. Dans l'ombre de ce spectacle, Ferouk Mebarki éclairagiste et Rabah Zouaoui, assurant le son, ont tous les deux enjolivé la scène avec leurs touches. Jeudi soir, c'est le théâtre régional Azzedine-Medjoubi d'Annaba qui a présenté la pièce la Tempête. Une histoire qui se déroule dans un petit village où toute la population est analphabète. Le premier instruit dans le village meurt d'un arrêt cardiaque à la lecture d'un télégramme parvenu tard dans la soirée au village. Panique dans la cité où chacun interprète à sa façon le contenu. Le maire pense même à une commission d'enquête ou à une visite de hautes instances. “C'est l'histoire de toute une nuit de tempête où la réalité se confond avec le rêve. Des situations loufoques qui se confondent avec la panique”. Mais que pouvait bien contenir ce fameux télégramme ? Par ailleurs, l'association Azar Lkayouss du village Igfilen, dans la commune d'Illiltène, organise depuis le début de la semaine une quinzaine culturelle qui s'étalera du 8 au 26 août. Au programme, durant la première semaine, des activités artistiques, chant, poésie, exhibitions sportives et animations. Dès lundi, en collaboration avec le Théâtre régional de Tizi Ouzou, c'est la semaine théâtrale du village qui sera lancée, et qui verra la participation d'une dizaine de troupes.