Poursuivi pour atteinte à l'intégrité physique de sa propre mère, le dénommé B.M.M., âgé de 32 ans, a été condamné à deux ans de prison ferme à l'issue de sa comparution, la semaine passée, devant le tribunal correctionnel de Mostaganem. Les faits de cette affaire de violence à l'encontre des ascendants, l'autre fléau social qui ne cesse de prendre une ampleur inquiétante, remontent au 15 juin dernier. Impulsé par les doses d'alcool et de psychotropes ingurgités ce jour-là, le prévenu, qui vivait seul avec sa malheureuse mère, presque octogénaire, commença par la destruction en règle du maigre mobilier de la cuisine de fortune. Les bibelots, vaisselle, et autres ustensiles de cuisine voleront en éclats, avant que la vieille dame ne s'interpose, tentant de raisonner le forcené et limiter les dégâts. Peine perdue, c'est la malheureuse dame qui sera passée à tabac dans la foulée de la folie. Se relevant péniblement du coup de poing qui l'avait projetée à terre, elle alla immédiatement porter plainte contre le fils indélicat, qui fut appréhendé en flagrant délit de démence ; le bris de la vaisselle faisant foi. Il aura beau implorer le pardon de la vieille mère en invoquant l'emprise sous l'effet éthylique et des psychotropes, il n'obtint ni l'indulgence du représentant du ministère public, qui requit la peine de 5 ans de prison ferme à son encontre, ni la reconnaissance des circonstances atténuantes par le tribunal ayant statué sur son affaire.