Le ministre de l'agriculture et du développement rural (Madr), Rachid Benaïssa, a indiqué lundi que plus de 70% des produits agricoles consommés en Algérie sont issus des terres algériennes et sont le fait des agriculteurs algériens. Seuls 30% sont importés de différents pays étrangers. Du volume global des importations, seuls 18% représentent des produits alimentaires. Ce sont là quelques statistiques avancées par le ministre lors de son passage lundi à l'émission Dhaif El-Akhbar de l'Entv. De tels résultats montrent de manière claire que le ministère s'est d'ores et déjà mis sur le sentier qui l'emmènera progressivement vers la concrétisation de son double objectif, à savoir l'autosuffisance et la sécurité alimentaire. Ce n'est pas une mince affaire et non moins une science exacte. Toutefois, le ministre s'est engagé, lui et son département, pour consentir tous les efforts nécessaires afin d'offrir à l'Algérie une autonomie presque totale en terme d'alimentation. En tout cas, Rachid Benaïssa, aux yeux de tous les observateurs, a créé un environnement sain, loyal et efficace pour que l'agriculture algérienne retrouve son prestige et sa verve d'antan. Il a réuni tous les ingrédients indispensables et placé tous les atouts du côté de l'agriculteur pour que celui-ci démontre ses capacités et exprime son attachement à sa terre. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire qu'il s'est réconcilié avec son territoire après un abandon qui a duré aux moins deux décennies. La politique prônée par Rachid Benaïssa porte déjà ses fruits. Il a commencé d'abord par mettre en place les conditions à même d'attirer ces citoyens vers le monde rural. Une stratégie a été même adoptée et elle a pour nom : le renouveau agricole et rural. Ce qui a poussé le ministre à dire que “dans de nombreuses filières agricoles, l'Algérie n'importe plus et a réussi à atteindre l'autosuffisance”. Mieux, promet-il, les efforts se poursuivent pour renforcer la capacité de production des autres filières. Il a cité l'exemple de la pomme de terre et de la tomate où des résultats très positifs ont été réalisés grâce à la synergie des efforts des pouvoirs publics et des agriculteurs. “La production annuelle de la pomme de terre a atteint le niveau de 95 kg/habitant en 2010, contre 57 kg/habitant il y a quelques années. Nous tablons sur 108 kg/habitant pour les années à venir”, a-t-il affirmé. Concernant la tomate industrielle, M. Benaïssa a souligné que l'encadrement des agriculteurs et l'introduction de nouvelles technologies ont permis de hisser considérablement la production. Il s'est félicité du retour en force des jeunes au secteur de l'agriculture ces dernières années. “Beaucoup de jeunes sont intéressés par le secteur. Il suffit de se rendre aux agences de l'Ansej pour s'en rendre compte”, a-t-il avoué. Selon lui, 2010 a été une année importante pour le secteur de l'agriculture, car, a-t-il expliqué, de nombreux problèmes de base comme le foncier agricole, la difficulté d'accéder au financement et la relation entre les secteurs agricole et industriel, ont été solutionnés. Par ailleurs, le ministre a estimé qu'une exploitation efficace des terres agricoles nécessite la conjugaison des efforts de l'ensemble des intervenants, ajoutant que certains milieux ont connu quelques problèmes au début de la mise en application du dispositif de la concession des terres. Sur un autre registre, Rachid Benaïssa a déclaré que la superficie des terres mises en valeur s'élève à 300 000 hectares dont environ 60 000 ne sont pas exploités en raison du manque d'eau ou d'électricité, citant des concessionnaires. Interrogé sur la possibilité de fabriquer en Algérie certains produits alimentaires de base comme le sucre, l'huile et le coton, le ministre a estimé qu'il est possible de le faire car la technologie existe et les infrastructures sont disponibles pour peu les investisseurs s'y intéressent et jugent que ce genre d'activité est bénéfique pour eux.