En effet, la société civile de Tiaret, regroupée autour de plus d'une vingtaine d'associations appuyées par certains parlementaires, s'organise actuellement autour d'une pétition qui sera adressée aux plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République. Annoncé en grande pompe par l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et son staff, le projet de la raffinerie de Tiaret, dont le lancement du chantier à Sidi Abed, sur la route de Sougueur, était donné pour le second trimestre de l'année précédente, ne voit toujours pas le jour. L'impact socioéconomique de ce dernier était perçu comme une bouffée d'oxygène pour la population de la région, quand on sait que pas moins de 4 000 emplois directs et 10 000 autres indirects devaient l'accompagner au grand bonheur des chômeurs. Un espoir qui est finalement noyé au fond d'un mécontentement général véhiculé par le gel de ce projet qui était initialement inscrit à Béjaïa, puis à Aïn Témouchent avant d'être localisé à Tiaret. Après que les parlementaires de cette région, soutenus par ceux des wilayas voisines, voire Djelfa, Chlef, Saida et Tissemssilt, eurent vainement interpellé, en juillet dernier, l'actuel ministre, c'est la population qui monte aujourd'hui au créneau pour dénoncer ce contresens inexpliqué. En effet, la société civile de Tiaret, regroupée autour de plus d'une vingtaine d'associations appuyées par certains parlementaires, s'organise actuellement autour d'une pétition qui sera adressée aux plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République. “La rumeur fait état de l'annulation pure et simple de ce projet qui est supposé être une bouée de sauvetage pour ces pères de famille et ces milliers de jeunes contraints à l'oisiveté, et si cela viendrait à se confirmer, nous sommes déterminés à quitter le cadre passif pour faire valoir nos droits”, nous dira un citoyen qui s'interroge sur le mobile d'une telle impasse. Dans le même contexte, certains observateurs bien avisés démentent les raisons évoquées par certaines sources, à savoir que cette wilaya n'est pas en mesure d'accueillir un tel projet, pour parler d'un problème politique dont il faut chercher les dividendes au sein du gouvernement.