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Le ras-le-bol des riverains de la rue de Tripoli
Chantier du tramway d'Alger
Publié dans Liberté le 22 - 08 - 2011

Les riverains de la rue de Tripoli, à Hussein-Dey, cette banlieue est d'Alger, souffrent depuis le début de l'année 2007 des travaux interminables du tramway. Entamé depuis plusieurs mois, cet immense chantier à ciel ouvert empoisonne la vie des habitants. À quand le bout du tunnel ?
Une série de difficultés et d'obstacles se sont succédé depuis le début du projet (ligne Est, tronçon Ruisseau/rue de Tripoli). Chaque jour, des centaines de milliers de voitures provoquent d'interminables embouteillages. “D'immenses bouchons s'installent dès 7 heures du matin. Les premières victimes sont les travailleurs et les étudiants qui prennent le transport universitaire. Ces embouteillages se propagent ensuite au centre-ville et s'étalent tout au long de la journée, parfois au-delà de 20h sur les grands axes”, témoignent des habitants, excédés. “Nous n'avons jamais vu un embouteillage pareil dans notre quartier. Ces travaux de tramway ont causé beaucoup de désagréments à notre cité”, se plaint un autre riverain. “Je mets chaque jour en moyenne une heure et demie pour faire quelques kilomètres entre mon domicile et mon lieu de travail. C'est infernal. La circulation devient chaque jour plus dense et insupportable”, dénonce pour sa part un automobiliste.
Outre les interminables embouteillages, les habitants ont posé aussi le problème de la dégradation de la chaussée à cause du passage intensif des engins. “Nous n'avons plus de chaussée ni de trottoir. Les riverains risquent chaque jour leur vie. Plusieurs incidents ont eu lieu sur ce tronçon. Des personnes âgées trouvent des difficultés pour se déplacer d'une rive à l'autre”, a tenu à témoigner Mohamed, un habitant du quartier Tripoli. Ce dernier évoque également le problème de la poussière qui a envahi la banlieue. Un commerçant a tenu à dénoncer : “Je suis obligé de fermer constamment la porte du magasin plus loin, nous sommes bien desservis essentiellement par des bus, des taxis et par des trains, nous n'avons nullement besoin de ce tramway.” “Les autorités ont complètement endommagé un boulevard des plus renommés d'Alger, ne nous laissant même pas un trottoir. C'est vraiment la pagaille”, enchaînera un autre.
En outre, le chantier qui longe les rues commerçantes a également détérioré les commerces dont l'accessibilité est devenue quasiment impossible. “La plupart de ces commerçants qui sont affectés sont ceux situés sur le tracé du tramway. C'est vraiment incroyable. Comment un Etat peut-il décider de réaliser un projet de cette envergure sans informer la population. Personne n'est venu nous prévenir de la réalisation d'un tramway. Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés en face d'un chantier. Il a fallu qu'on demande aux agents concernés de nous informer. Nous sommes abandonnés à notre sort. Nous ne savons plus à qui nous adresser. Nous avons déposé des dossiers d'indemnisation, mais nous n'avons rien eu jusqu'à aujourd'hui. Les services des impôts ne veulent rien entendre. Nous travaillons à perte. Il n'y a plus ni client ni commerce, aucun accès ne donne sur mon local”, raconte, désabusé, un gérant d'une boutique d'électroménager. Installé depuis 1973, un gérant d'un magasin de pièces détachées n'a pas hésité à clamer haut et fort son désarroi. “Nous souffrons depuis le début de ce chantier d'une baisse considérable de nos revenus. Cette situation va sûrement nous conduire vers la faillite”. Même son de cloche chez les autres commerçants du coin. “Nous n'avons pas eu de compensation, ni d'indemnisation. Nous sommes touchés par ce projet qui nous cause un énorme préjudice”, soulève un vendeur de tissu exerçant dans une ruelle adjacente aux travaux du tramway. Si certains ont mis la clé sous le paillasson, les autres trouvent des difficultés à vendre leur marchandise. “Regardez ce qu'est devenue la rue de Tripoli. Plus de magasins de vêtements, ni de chaussures. Il n'en reste malheureusement rien. Toutes les boutiques qui se trouvaient sur le tracé du tramway ont déclaré faillite. Nous sommes obligés de nous déplacer vers d'autres banlieues pour faire nos courses”, révélera une jeune femme. Devant être livré au courant du 2e semestre 2012, cette réalisation, ou du moins la tranche de Ruisseau/Tripoli qui s'étale sur 3,5 km, pose également des soucis aux responsables de ce tronçon. Ces derniers se plaignent des riverains et des automobilistes. “On travaille dans des conditions difficiles. Parce que contrairement aux autres tronçons, la rue de Tripoli est une zone très peuplée et nous n'avons aucun autre moyen pour mettre une déviation. Donc, nous travaillons avec une circulation dense toute la journée. La chaussée est aussi très étroite, chose qui oblige les riverains à emprunter la voie du tramway. Nous avons beaucoup de contraintes auxquelles nous faisons face. Parmi elles, nous étions obligés de refaire les canalisations qui sont vétustes vu que nous travaillons dans l'un des anciens quartiers de la capitale”, selon M. Lecoq, responsable de la ligne Est du projet tramway d'Alger. Notre interlocuteur n'omet pas aussi de rappeler que “les délais sont respectés et nous sommes dans les normes malgré les contraintes et les obstacles que nous rencontrons”. Par ailleurs, il a tenu à signaler que l'Etat a mis à leur disposition deux camions-citernes qui aspergent le tronçon pour empêcher et diminuer la poussière tout le long du projet.


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