“Un grand nombre de ces chômeurs recrutés refusaient de travailler. La plupart de la main-d'œuvre locale (manœuvres et couvreurs) n'arrivent pas à suivre le rythme de travail et préfèrent démissionner”, a affirmé un responsable du bureau communal de Oued Tlélat. Depuis janvier 2011, face au Printemps arabe et à la crise du sucre et de l'huile, les pouvoirs publics ont procédé au recrutement des jeunes chômeurs non diplômés dans le cadre du CFI (contrat de formation d'insertion) où le jeune recruté touche 12 000 DA par mois pour des travaux de nettoyage et de ramassage des ordures de son quartier juste pour quelques heures de travail. L'objectif est d'offrir une source de revenus pour calmer la tension. Le chiffre officieux est de plus de 20 000 jeunes, âgés entre 18 et 35 ans, qui ont bénéficié de ce dispositif, financé par le ministère de l'Emploi. Cependant, devant l'irresponsabilité de certains candidats au CFI, la DEW (direction de l'emploi de wilaya) vient de serrer les vis, et la chasse aux mauvais candidats est lancée. Leurs contrats ne seront pas renouvelés. “Un grand nombre de ces chômeurs recrutés refusaient de travailler. Le mois passé, un jeune est venu pour pointer les trois mois de la saison d'été sans travailler car il affirme qu'il passe ses vacances au bord de la mer, du coup, il ne peut se déplacer. Ce comportement malsain a poussé la DEW à plus de rigueur”, a affirmé un responsable du bureau communal de Oued Tlélat où 700 jeunes ont été recrutés au lieu de 250 prévus. Concernant l'épineux problème de recrutement de la main-d'œuvre locale par les entreprises chinoises et turques, notre interlocuteur précise que des offres d'emplois ont été émises par les entreprises citées mais la plupart de la main-d'œuvre locale (manœuvres et couvreurs) n'arrivent pas à suivre le rythme de travail et préfèrent démissionner. Quant aux universitaires, ils se noient dans les différents dispositifs du Daip (dispositif d'aide d'insertion professionnelle). PID (10 000 DA/mois), CID (15 000 DA/mois), pré-emploi (15 000 DA/mois)… La DAS (direction de l'action sociale, la DEW (direction de l'emploi) et l'Anem (Agence nationale de l'emploi et de la main-d'œuvre) prennent en charge ce dossier. Mais le placement définitif d'un candidat passe par un concours où souvent une place est offerte pour 100, voire 200 candidats potentiels. “Je suis dans le dispositif PID depuis 5 ans et je touche 10 000 DA/mois. Je viens de passer un concours et j'attends les résultats définitifs”, explique un jeune universitaire chômeur.