Le siège de l'APC de Chabet El Ameur (40 km à l'est de Boumerdès) a été fermé, hier, par des jeunes recrutés dans le cadre du dispositif du Contrat de formation et d'insertion (CFI). De nombreux citoyens, venus se faire délivrer les documents administratifs dont ils avaient besoin, ont dû rebrousser chemin. Les protestataires réclamaient le versement de leurs salaires. Ils précisent avoir été recrutés en mai dernier pour une rémunération de 12 000 DA/mois. Les responsables de l'Anem leur avaient alors promis de les payer après chaque fin de mois, mais cela n'a pas été le cas. Parmi ces jeunes, 120 sont employés par la direction des travaux publics, 100 par les services des forêts et 18 autres par la direction de l'hydraulique. Certains manifestants ont accédé à l'intérieur du siège de l'APC et tenté de défoncer la porte du bureau du P/APC, a-t-on appris de source locale. La même source indique que la plupart des protestataires n'ont pas exécuté les tâches qui leur avaient été confiées par leurs employeurs. «Auparavant, on a fermé les yeux et versé leurs salaires, quoi qu'ils n'avaient pas respecté les clauses de leurs contrats. Mais maintenant, on a été sommés par le wali d'appliquer la réglementation dans toute sa rigueur et de ne payer que ceux qui ont travaillé», nous dira un responsable à la direction de l'emploi. Par ailleurs, les chômeurs de la commune d'Ath Mansour, 40 km à l'est de Bouira, montent au créneau. Ils ont procédé hier à la fermeture du siège de l'APC pour contester l'opération de recrutement d'une trentaine d'agents de sécurité effectuée récemment par une entreprise de gestion des réseaux et transport gaziers (GRTG). Les protestataires ont dénoncé fortement les deux poids, deux mesures des services chargés du recrutement. Selon les informations recueillies auprès des jeunes courroucés, la majorité des agents recrutés sont issus des autres communes de la daïra de M'chedallah, alors que l'entreprise est implantée sur le sol de la municipalité d'Ath Mansour. Auparavant, ces mêmes protestataires avaient déjà fermé le bureau de main-d'œuvre et l'antenne de Sonelgaz de M'chedallah au cours de la semaine écoulée.