Les jeunes chômeurs de Bordj Ménaïel recrutés dans le cadre du programme de résorption du chômage dit Contrat d'Insertion et de Formation (CFI), se plaignent du retard mis dans le versement de leurs salaires des deux derniers mois. Plus de 700 jeunes avaient été recrutés depuis le mois de janvier par le bureau régional de l'emploi (Anem) et ont été orientés vers plusieurs directions de wilaya à l'exemple des travaux publics, des forêts et de l'hydraulique. Ces jeunes qui réclamaient de l'emploi notamment en descendant dans la rue pour exprimer leur colère contre le chômage, semblent faire face à un autre problème d'ordre administratif. La bureaucratie et les lourdeurs administratives ont accentué leur colère et poussé les jeunes à sortir dans la rue pour réclamer leurs salaires. D'ailleurs, avant-hier, plusieurs dizaines d'entre eux ont fermé la RN12 pour exprimer leur ras-le-bol contre l'immobilisme de l'administration quant à la rétribution de leurs indemnités. Les jeunes enrôlés dans le cadre du CFI perçoivent une indemnité de 15 000 DA et interviennent particulièrement dans des travaux d'entretien. L'année écoulée, leur indemnité était de 12 000 DA. Cette année, et suite à des révoltes cycliques, les pouvoirs publics l'ont rehaussée à 15 000 DA. Plusieurs actions de protestations de jeunes avaient été observées à travers plusieurs localités de Boumerdès, notamment à Naciria et Bordj Ménaïel au lendemain de la décision du transfert de gestion dudit dispositif aux directions de wilaya après avoir été géré par l'APC. Cette décision n'a pas été du goût des jeunes chômeurs qui disent ne pas pouvoir décrocher un job. En janvier dernier et au lendemain des émeutes ayant éclaté à travers le territoire national, ainsi que du contexte régional dominé par les révoltes arabes, l'Etat a mis en place un programme colossal de résorption du chômage et plusieurs jeunes ont été embauchés et ce, dans le but d'éviter l'effet de contagion.