4eme partie Un Etat social réalise une croissance économique qui crée des emplois pour tous, qui réduit sensiblement la pauvreté, qui est à l'écoute des doléances de ses citoyens, qui est enracinée dans la culture locale, qui est participative, qui est respectueuse de l'environnement. Un Etat qui assure l'équité par l'égalité des chances à savoir, ce qu'une personne accomplit durant son existence est avant tout fonction de ses capacités et de ses efforts, plutôt que d'un contexte préétabli : race, sexe, milieu familial et social, pays d'origine. De même ne laisser personne sur le trottoir pour l'accès à l'éducation, la santé, la consommation. Les principes de l'Islam mettent le développement économique au service du développement social. La ZAKAT est le moyen par lequel l'Islam assure une redistribution permanente et équitable des richesses. La ZAKAT est un impôt de solidarité et non une aumône légale. L'Islam n'est pas une religion de charité. Le Prophète dit : “Une main qui agit vaut mieux qu'une main qui se tend” ou encore, “La ZAKAT est un droit du pauvre sur les biens du riche”. “Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu'au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment” (Coran 17-26). “Et sur les biens desquels il y a un droit bien déterminé (La ZAKAT) pour le mendiant et le déshérité” (Coran 70-24/25). L'Islam est contre l'accumulation privée des richesses matérielles qui n'assurent pas une fonction sociale. “Croyez en Dieu et Son Envoyé et dépensez en œuvres charitables, des biens dont il a fait de vous les bénéficiaires” (Coran 62-7). “À ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne le dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux” (Coran 9-34). L'Islam est contre ceux qui profitent de leur richesse pour exploiter les autres. “Que les uns ne s'emparent pas illicitement des biens des autres ; ne vous en servez pas pour corrompre les juges dans le dessein d'accaparer une fraction du bien d'autrui, injustement et en toute connaissance de cause” (Coran 2-188). “Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais prélevez-en pour eux, nourriture et vêtement ; et parlez-leur convenablement” (Coran 4-5).“Tout homme investi d'une autorité sur les musulmans qui nomme un fonctionnaire par amitié ou parenté trompe Dieu, son Prophète et les musulmans”, déclarait le Calife Omar à son fils. “C'est Dieu qui a créé les cieux et la terre ; fait descendre l'eau du ciel grâce à laquelle il fait pousser des fruits pour votre nourriture. Il vous a soumis les vaisseaux qui, par sa permission voguent sur les mers. Il vous a soumis les cours d'eau. Pour vous, il a soumis le soleil et la lune à une révolution invariable ainsi que la nuit et le jour. Il vous a accordé (une partie) de tout ce que vous lui avez demandé. Aussi seriez-vous incapables de dénombrer les bienfaits de Dieu si vous les comptiez. (Mais) l'homme est en vérité injuste et ingrat au possible” (Coran 14-32/34). L'imam Bakr Sadr interprète dans ce verset le mot “injuste” comme étant la mauvaise redistribution du revenu et la privation d'une partie plus ou moins importante des individus composant la collectivité des biens que Dieu a mis à la disposition de cette collectivité. Il interprète le mot ingrat comme étant l'incapacité de la collectivité à développer par l'investissement ce que Dieu à mis à sa disposition. Aïd Moubarak Saïd. À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme ! (À suivre) A. B. NDLR : le titre est de la rédaction.