La dirigeante d'extrême droite, Marine Le Pen, candidate à la présidentielle de 2012, a assuré hier aux pieds-noirs (Français installés en Algérie avant l'Indépendance) qu'elle solderait l'héritage historique de la guerre d'Algérie si elle est élue. Marine Le Pen a passé la journée au Barcarès, dans le sud de la France, au milieu de centaines de rapatriés d'Algérie réunis en forum, à un an de l'élection présidentielle et du cinquantième anniversaire de l'Indépendance algérienne et de l'“exode” d'environ un million de Français. “Si je suis élue présidente de la République, il est bien entendu que je réglerai d'une manière définitive tous les problèmes liés à votre exode forcé, tant d'un point de vue juridique que pécuniaire ou moral”, a-t-elle promis à un auditoire pour une très grande part favorable. Mme Le Pen, dont le compagnon Louis Aliot est fils de rapatriée, a déposé une gerbe devant une stèle dédiée aux morts des rapatriés avant d'entonner avec eux le Chant des Africains et de dénoncer les “manipulateurs de l'histoire”, invoquant la figure de son père, Jean-Marie Le Pen, qui avait démissionné en 1956 de son mandat de député pour aller combattre en Algérie. Elle a promis, si elle est élue, de résoudre les questions en suspens, comme celle des indemnisations, de rétablir l'alinéa controversé de la loi du 23 février 2005 sur les Français rapatriés qui évoquait “les aspects positifs” de la colonisation, retiré en 2006 et d'abroger la double nationalité.