L'entraîneur de l'équipe nationale de boxe, Aggoune Azzedine, estime dans cet entretien que ses athlètes ont fait une excellente préparation afin de représenter l'Algérie dignement à Maputo au Mozambique et confirmer les deux titres remporté haut la main par notre sélection national dans la même année, la Coupe d'Afrique à Alger, et le championnat d'Afrique à Yaoundé (Cameroun). D'ailleurs, nos pugilistes sont à pied d'œuvre à Maputo (Mozambique) pour y participer aux 12es jeux africains. Alors coach, comment s'est déroulée la préparation de l'EN de boxe pour les Jeux africains ? On a fait un stage de sept jours en Italie, du 30 juillet au 7 août, avec des combats de gala aux finals. Les pugilistes, au nombre de dix, qui ont pris part à ce stage, vont représenter l'Algérie aux Jeux africains de Maputo. Ensuite, on s'est envolé en Afrique du Sud, pour un autre regroupement du 15 au 30 août, soit juste avant notre départ à Maputo. En parallèle, l'équipe A est en regroupement à Alger pour préparer les championnats du monde, qui se tiendront en Azerbaïdjan du 22 septembre au 10 octobre. Pourquoi le choix de se préparer à l'étranger et pas au pays ? Vous savez, on était en plein mois de carême, si on a fait les préparatifs au bled, on aurait eu des difficultés à contrôler nos pugilistes, surtout en matière de bouffe, ou les sucreries sont omniprésentes au Ramadhan, ce qui est déconseillé pour nos athlètes, alors qu'à l'étranger, ils sont loin de tout ça et peuvent se concentrer uniquement sur leur travail. Vous allez participer avec dix pugilistes, est-ce les mêmes qui ont pris part au championnat d'Afrique ? Non, vu que juste après ces Jeux africains, on enchaînera directement avec les championnats du monde à Baku (Azerbaïdjan), c'est pour cette raison qu'on a voulu donner de la chance à de jeunes boxeurs de l'équipe B, en plus de trois de l'équipe A, à savoir le champion du monde de la WSB, Benchabla Abdelhafid, Bouloudinet Chouaïb et Rahmani Kamel, soit 70% de l'équipe B et 30% de l'équipe A. Quelle sont les objectifs de l'EN, sachant qu'on est les doubles détenteurs du championnat d'Afrique et la Coupe d'Afrique ? Le pronostic officiel est 5 médailles dont 1 en argent, 1 en bronze et 3 en vermeil. Je pense que c'est réalisable. On doit coûte que coûte démontrer une autre fois qu'on est les meilleurs en Afrique, malgré notre participation avec un effectif composés de 70% de pugilistes de l'équipe B, mais on leur fait confiance, puisque, ils ont fait leurs preuves au niveau national. Parlant maintenant du championnat du monde, on imagine que vous misez beaucoup sur cette importante compétition, du surcroît qualificative pour les JO 2012 ? Vous avez très bien résumé la situation puisque cette compétition est une chance pour les boxeurs afin d'arracher un ticket pour les JO. En fait, la chance a été donnée en premier aux champions de la WSB au nombre de cinq, parmi eux, il y a Benchabla qui a déjà assuré sa qualification en remportant le titre de sa catégorie, mais qui ne va pas prendre part à cette compétition, vu que les champions de la WSB sont exempts de cette compétition. Combien espériez-vous qualifier de pugilistes pour les JO ? On espère qualifier trois boxeurs. On y participera avec neuf pugilistes, ce qui nous donne une moyenne de 40% pour le nombre de qualifiés aux Jeux olympiques, en comptant Benchabla, ce qui est un objectif raisonnable pour nous. Si on atteint cet objectif, on sera très satisfait, par contre, les autres qui échouent, ils ont une ultime chance au tournoi qualificatif au mois d'avril prochain au Maroc. Bien sûr, on aimerait bien partir à Londres avec le maximum de boxeurs.