Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a assuré hier ne pas craindre qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) profite de la crise libyenne pour se renforcer, et a indiqué que des mesures seraient prises pour éviter toute dissémination d'armes au Sahel. “Non”, a répondu M. Longuet, interrogé dans le quotidien Libération sur ses éventuelles craintes quant à un renforcement d'Aqmi à la faveur de la crise en Libye. “La France, en liaison avec ses proches partenaires, est en train d'identifier les mesures propres à éviter la dissémination d'armement", a-t-il ajouté. “Nous allons aussi nous appuyer sur les pays de la région. Le Niger et la Mauritanie sont décidés à ne pas se laisser prendre en otages par les terroristes. Et le Mali évolue sur la même ligne”, a relevé M. Longuet. L'Union européenne et les Etats-Unis ont publiquement exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation de voir Aqmi profiter du chaos libyen pour renforcer son armement. Le Mali et la Mauritanie sont parmi les pays les plus touchés par les activités d'Aqmi, avec le Niger et l'Algérie. Aqmi retient depuis la mi-septembre 2010 quatre Français qui travaillaient pour des entreprises françaises enlevés à Arlit, dans le nord du Niger, ainsi qu'une Italienne enlevée le 2 février dans le sud de l'Algérie.