La famille Tahar a cru enterrer, mercredi dernier, son père, âgé de plus de 80 ans décédé au CHU d'Oran d'une mort naturelle, au cimetière communal de la localité de Mouallek, situé à 25 km à l'est d'Oran. Tout semblait se passer normalement quand, le lendemain, jeudi, une famille originaire de Tiaret est venue récupérer à la morgue de l'hôpital d'Oran, la dépouille de leur proche décédé dans un accident de la route. “Ce n'est pas notre parent”, déclare-t-elle au responsable de la morgue. Un moment de panique s'est emparé des responsables de l'hôpital et la procédure d'exhumation du corps enterré à Mouallek a vite été déclenchée. “Jeudi, une ambulance et des agents de la Protection civile ont exhumé le corps pour le remettre une seconde fois à la morgue avant de le remettre à sa famille pour le rapatrier à Tiaret”, affirme un citoyen habitant près du cimetière. Certains préconisent une autopsie pour en savoir plus sur cette affaire qui laisse perplexes les familles des deux personnes décédées. Pour la famille Tahar, c'est la stupeur. “Ses proches n'ont pas jugé utile de vérifier la dépouille. Ils ont enterré le corps d'une autre personne involontairement”, explique un voisin. Pour plus d'informations, nous nous sommes déplacés au cimetière où tous les membres de la famille du défunt attendaient l'arrivée du corps pour un second enterrement. Ce n'est que jeudi vers 19h que ammi Tahar a été enterré dans un silence profond. Cependant, plusieurs zones d'ombre nécessitent des explications. “Il est fort possible que cela soit déjà arrivé pour d'autres familles sans qu'elles ne s'en rendent compte ?” s'interroge un proche de la famille. “Faire sortir le corps d'une autre personne de la morgue montre la gravité des défaillances au sein de l'hôpital”, s'insurge un membre de la famille.