Située non loin du centre de la ville de Chlef, la zone 11 de haï En-Nasr dont le nombre d'habitants demeure extrêmement important, manque cruellement de commodités notamment en matière de développement local. Réalisé en préfabriqué, au lendemain du tremblement de terre du 10 octobre 1980, ce quartier qui connaît une continuelle dégradation presqu'à tous les niveaux, vient de susciter une vive réaction de la part de l'ensemble de ses habitants qui interpellent les autorités locales. D'après les témoignages de plus d'une centaine de personnes que nous avons rencontrées, la situation à ce sujet est inqualifiable, et avec le temps, devenue tout simplement insupportable. “Les difficultés auxquelles notre cité est quotidiennement confrontée depuis bien longtemps, sont tellement nombreuses et délicates qu'on ne saurait les énumérer ! Nous vivons continuellement, et depuis des années, avec le spectre de la misère qui prend, malheureusement, une ampleur ô combien inquiétante. Nous manquons d'eau potable dans nos habitations chaque fois que la saison caniculaire arrive et les coupures d'eau durent, dans la plupart des cas, plus de 20 jours. Pourtant, les responsables de l'Algérienne des eaux qui ne nous accordent aucune attention, sont régulièrement informés de notre épineux problème. Quant à l'état dans lequel se trouve l'ensemble de nos routes et ruelles à l'intérieur du site, il demeure extrêmement lamentable et reste à l'origine des dommages qui sont causés aux véhicules”, soulèvent les habitants de cette zone. Ceux-ci ont également évoqué, dans la foulée, d'autres carences qu'ils qualifient de préoccupations majeures et que les responsables locaux doivent sérieusement prendre en considération afin que leur quartier puisse connaître, un jour, l'essor tant attendu. Il s'agit, entre autres, de l'absence de reboisement, de l'éclairage, de décharges publiques et de sécurité. Les actes de vols et d'agressions ont connu, ces dernières années, une terrible escalade. “En plus de ces épineux problèmes, notre site souffre de la prolifération des chiens errants et de plusieurs autres animaux qui constituent un grand danger particulièrement pour nos enfants”, concluent, enfin, nos mêmes interlocuteurs.