Tous ceux qui ont assisté à la première sortie officielle du Mouloudia d'Oran, samedi dernier au stade Ahmed-Zabana, face à l'USM El-Harrach, n'ont aucunement reconnu leur duo vedette, Sid-Ahmed Aouedj et Youcef Belaïli. Favorisant le jeu individuel, ou plutôt l'individualisme au détriment de l'esprit de groupe, multipliant les gestes de trop, les passes à l'adversaire et le dribble inutile, les deux internationaux olympiques du MCO ont exaspéré plus d'un le week-end dernier, en particulier lorsqu'ils refusèrent le combat physique que leur imposaient leurs vis-à-vis harrachis. Mais au-delà du fait d'être passés complètement à côté de leur match samedi, ce qui peut arriver du reste à n'importe quel footballeur, Aouedj et Belaïli se sont surtout attiré les foudres du public mouloudéen de par leur comportement de starlettes. De la simple démarche au sortir du vestiaire à leur attitude au sein du collectif en passant par leurs interminables gestes d'humeur envers leurs jeunes et moins médiatisés coéquipiers, Youcef Belaïli et Sid-Ahmed Aouedj confirment ce que beaucoup appréhendaient : avoir la grosse tête. “Plutôt le melon !”, témoignera même un membre du vestiaire oranais, tout en certifiant “l'animosité entre les deux joueurs”. “Chacun d'eux veut se la jouer solo. Il n'y a qu'à les voir en plein match. Ils ne se passent presque jamais la balle, chacun voulant aller de son propre exploit pour être l'unique vedette de l'équipe aux yeux des supporters, comme cela s'est passé samedi face à l'USM El-Harrach”, confiera, ainsi, notre interlocuteur. Un comportement nouveau et loin de l'humilité dont faisaient montre ces deux éléments prometteurs la saison écoulée, lorsqu'ils émargeaient à un peu plus de 15 millions par mois pour Belaïli et à 5 millions seulement pour Aouedj. Loin, très loin même des 960 millions annuels (80 millions/mois) pour le même Belaïli et les 900 (75 millions/mois) pour le même Aouedj. Des sommes qui leur ont, visiblement, fait perdre la tête…