Les parents d'élèves de l'école primaire Mohamed-Ishak, dont la colère est parfaitement compréhensible et légitime, sont contre le mélange entre élèves du moyen et ceux du primaire, à cause de la différence d'âge et des tensions psychologiques que cette contiguïté pourrait engendrer. Le partage de cette école n'est pas la solution idéale, mais il n'y a pas d'alternative pour les responsables locaux. La reprise des cours à l'école primaire Mohamed Ishak de Rouiba ne s'est pas déroulée dans une totale sérénité, comme pour le reste des établissements de cette ville. Et pour cause, les parents d'élèves sont sortis mardi matin dans la rue, bloquant la circulation, pour protester contre une décision de la direction de l'éducation d'Alger-Est de partager, à titre provisoire, cette école en deux parties pour nécessité impérieuse. Une partie composée de huit salles pour accueillir les enfants du cycle primaire et une deuxième partie de 16 salles destinées aux élèves du CEM Ben Rabia qui est actuellement en reconstruction. La décision de démolir cet établissement était prise par les autorités depuis assez longtemps, car il a été construit dans les années 1970, de plus il est en préfabriqué et contient de l'amiante, une matière cancérigène qui représente un danger pour les enfants et le personnel. L'école Mohamed Ishak, située à la sortie ouest de la ville de Rouiba, était la seule à pouvoir accueillir provisoirement les élèves du CEM, car elle dispose d'un plus grand nombre de salles, nous explique son directeur, Nourdine Chikh. Le partage de cette école, ajoute encore M. Chikh, a été fait à la fin de l'année scolaire, en présence du wali délégué de Rouiba, de l'inspecteur du primaire, du secrétaire général de l'APC, du directeur du CEM et de la directrice de l'école primaire en question, mise à la retraite cette année. Tous ont convenu, au terme d'une réunion, que le transfert des élèves du CEM était la moins mauvaise solution, même si, nous a-t-on indiqué, la directrice n'avait pas signé le PV de réunion. Les travaux de reconstruction du nouveau CEM, entamés au début du mois de juin, avancent à un rythme soutenu. Il doit être réceptionné au bout de quinze mois, autrement dit la rentrée prochaine. En attendant, les deux écoles doivent partager, doivent coexister, nécessité faisant loi. Il est vrai que ce “mariage forcé” n'est pas sans créer des désagréments, notamment pour les élèves du primaire qui seront contraints à la double vacation, alors que l'année dernière chaque division avait sa classe. Les parents d'élèves de cette école primaire, dont la colère est parfaitement compréhensible et légitime, sont contre le mélange entre élèves du moyen et du primaire, à cause de la différence d'âge et des tensions psychologiques que cette contiguïté pourrait engendrer. Le partage de cette école n'est pas la solution idéale, mais il n'y a pas d'autre alternative pour les responsables locaux. C'est la raison pour laquelle M. Chikh en appelle à la fois “à la sagesse et au sens de responsabilité des parents d'élèves, notamment ceux du primaire” pour faire en sorte que cette situation provisoire n'influe pas négativement sur le déroulement des cours.