Le CRT fera peut-être cas d'école avec l'avènement du professionnalisme dans notre pays et qui est à sa seconde saison consécutive. Et pour cause, c'est le seul club au statut de professionnel qui évolue en division nationale deux réservée aux clubs amateurs. Son dossier financier et administratif est géré par la Ligue nationale professionnelle, comme le stipule l'article 2 du règlement des championnats du football professionnel : “Dans le cadre de ses prérogatives et conformément aux statuts et règlements de la Fédération algérienne de football et le présent règlement, la Ligue de football professionnel dispose du droit le plus étendu de juridiction sur les clubs qui lui sont affiliés, leurs joueurs enregistrés et sur tous leurs licenciés.” Il dépend aussi de la Ligue nationale de football amateur. Il y aura certainement une mainmise de la direction nationale de contrôle de gestion qui sera mise en place dans les jours ou les semaines à venir, où le bilan financier sera décortiqué, et ce, sans compter les tracasseries de l'administration fiscale, du centre national du registre du commerce et bien d'autres institutions de contrôle qui mettront certainement leur grain de sel, alors que d'un autre côté le club se bat pour dénicher un sponsor qui puisse le faire sortir de ce labyrinthe. Et dire que Aïn Temouchent, qui recèle d'énormes potentialités naturelles avec cette richesse diversifiée tant en mer qu'en terre ferme, n'arrive toujours pas à en faire bénéficier ses propres enfants. Ce sont des milliards en monnaie nationale et en devise qui sont amassés à longueur d'année par les différents opérateurs économiques nationaux et étrangers à la faveur d'un grand nombre d'ambitieux projets stratégiques d'envergure. A Aïn Temouchent, les yeux de la jeunesse sont rivés vers ces sociétés qui ont transformé le territoire de la wilaya en un gigantesque chantier. “Le CRT et bien d‘autres clubs de la wilaya qui drainent des milliers de supporters ont le droit de profiter de cette manne”, nous dira Larbi Abdelbaki, PDG de la SSPA-CRT, qui regrette que sa demande d'audience adressée à Mme la wali depuis déjà un mois n'ait pu trouver une oreille attentive. Et dire que tous les clubs adverses du CRT, à l'image de son rival, le Zidoria SAT, qui jouissent du statut amateur, seront les plus avantagés en termes de moyens financiers puisqu'ils auront droit aux subventions accordées par l'Etat à travers les institutions locales (wilaya, APW et APC). Ce traitement de faveur qualifié d'antagoniste et injuste risque de compromettre encore une fois objectifs de Baki pour qui le retour vers la Ligue 2 professionnelle est une priorité.