Le coup d'envoi de l'exposition “La photo événement” aura lieu aujourd'hui au Musée national d'art moderne et contemporain (MaMa) et au Bastion 23. Cette manifestation entre dans le cadre de la deuxième édition du Festival national de la photographie d'art (Fespa), qui a commencé le 25 de ce mois (ouverture officielle) et s'étalera jusqu'au 3 novembre prochain. À cet effet, une conférence de presse animée par le commissaire du festival Mohamed Djehiche, les commissaires adjoints et quelques photographes, a eu lieu, hier, au MaMa. La rencontre avait pour objectif d'annoncer les grandes lignes de cette exposition qui réunit, vingt-trois photographes. “Cette édition se compose de deux expositions de photographies : la photo de presse et la photo d'art”, a annoncé le commissaire. Plus d'une centaine d'œuvres sont exhibées dans le hall, le premier et deuxième étage de l'établissement. Ces artistes font découvrir à travers l'image des thématiques et des regards différents sur la société. Parfois émouvantes, touchantes ou joyeuses, les photographies relatent une histoire de personnes étrangères mais familière à la fois. “Nous avons remarqué que les visiteurs sont plus nombreux pour les expositions de photographies car le langage de la photo est plus compris et transmet beaucoup d'émotion”, a signalé le commissaire. Plusieurs journalistes photographes ont participé à ce festival avec de nombreuses créations sur la vie politique, sociale, culturelle et économique de l'Algérie où de l'étranger. D'ailleurs, ce festival a permis à ces journalistes de mettre en exergue le travail artistique à l'information. On peut découvrir des reportages-photos en noir et blanc de Chérif Ben Youssef dans Fenêtre sur La Mecque. “C'était difficile de prendre des photographies dans un lieu saint et religieux. Quand, j'étais dans la presse, je travaillais sur les massacres perpétrés en Algérie durant la décennie noire”, a-t-il confié. Et d'ajouter : “Ma démarche dans ce travail était d'aller en ce lieu islamique pour montrer ma religion.” Quant au photographe Ferhat Bouda, il présente une collection d'œuvres prises en Mongolie. Ses photos témoignent de la difficulté quotidienne dans les steppes mongoles ; elles commencent par la rudesse de la vie montagnarde et s'achèvent sur l'arrivée en ville, où ces gens doivent vivre dans les entrailles de la capitale pour survivre. L'expo offre de nombreuses photos de chaque artiste “pour démontrer leurs œuvres, nous ne voulions pas avoir seulement deux où trois photos”, a expliqué le commissaire. En outre, durant cette édition, des workshops pour enfants seront animés par l'artiste Zaïdi Rafik et d'autres photographes.