Le gouvernement vient de confier l'actualisation de l'étude d'aménagement de la zone industrielle de Bellara (Jijel) au Centre national d'études et de recherches appliquées en urbanisme (Cneru). Lors de sa dernière visite dans la région, la directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a affirmé que l'arrêté portant création de la zone industrielle régionale intégrée de Bellara “est à la signature” au niveau du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Pôle d'attraction pour les grands investisseurs, ce projet constitue la principale priorité du wali de Jijel, Ali Bedrici, qui a affiché son engagement à concrétiser cette idée. D'ailleurs, lors de la dernière rencontre, à laquelle ont également pris part le wali, les cadres du Cneru et les directeurs de l'exécutif, il a été relevé que la zone de Bellara jouit de tous les atouts pour devenir très rapidement ce site industriel par excellence et, par ricochet, il est temps d'accélérer le processus d'étude et de lancer des travaux de viabilisation tout en respectant les délais. En ce sens, le wali de Jijel a révélé que “l'enveloppe financière de l'étude et de la viabilisation du projet de la zone industrielle de Bellara, une priorité absolue, a déjà été réservée par le gouvernement.” Une manière comme une autre de booster ce projet tant attendu par les investisseurs et les grands groupes qui pourraient apporter une valeur ajoutée à la région, notamment la création de richesses et d'emplois. Et pour appuyer encore ce processus, il a été également question, lors de la même rencontre, de présenter les opérations réservées pour cette zone, comme l'alimentation en eau potable, l'assainissement, l'énergie, les télécommunications, les routes et les chemins de fer. Sur ce registre, ce pôle bénéficie déjà de grands atouts, à l'image du port de Djendjen et de la pénétrante de l'autoroute Est-Ouest, Jijel-Sétif, dont l'étude a été confiée à SNC-Lavalin. Mieux, le wali a réitéré l'engagement de ses services pour accompagner le Cneru dans la phase d'actualisation de l'étude et l'Aniref dans la phase de viabilisation. Un dossier complet du projet a, d'ailleurs, été envoyé aux ministères concernés pour expliquer les motifs de cet investissement et la nécessaire mobilisation des potentialités locales. Il faut dire que cette zone aurait pu être l'arlésienne sachant qu'elle n'a jamais dépassé le stade d'un terrain vague. Situé à El-Milia, ce site avait été réservé dans les années 1980 pour accueillir un pôle sidérurgique. Ce projet n'a jamais vu le jour, car abandonné dans les années 1990. Pis encore, et sept ans plus tard, un décret vient consacrer une zone industrielle. Idem, il subira le même sort que le précédent. Victime d'une politique industrielle aléatoire, ce site demeurera, jusqu'en 2011, une zone ravagée par les mauvaises herbes. Il aura fallu tout déterrer pour repartir à zéro. Mieux vaut tard que jamais, Bellara est, enfin, sortie de sa léthargie…