L'UGTA, dans un document sur la promotion de la production nationale, plaide pour l'actualisation de l'instruction n°1 du 7 janvier 1997 du Chef du gouvernement. La centrale syndicale estime que les productions de céréales, du lait, du rond à béton, des médicaments de base devraient faire l'objet d'une promotion rapide. Ceci engendrera, de son point de vue, une réduction de la facture des importations de l'ordre de 12 millions de dollars, soit 10% du PIB et un équivalent de 300 000 emplois permanents. à moyen terme, l'UGTA préconise un démantèlement progressif lié et conditionné par la mise en place de mécanismes d'accompagnement en faveur des entreprises nationales, entre autres, un programme de mise à niveau des PME/PMI assurant un transfert technologique réel et un accès aux marchés internationaux, avec une évaluation régulière notamment pour les industries automobiles, du transport, de la pétrochimie et de la pharmacie... représentant environ 10 milliards de dollars. Selon l'UGTA, une réduction de la moitié de la valeur des importations permettrait de créer plus de 80 000 emplois permanents, créant un effet d'entraînement d'environ un point de croissance du PIB et une diversification. L'UGTA indique, par ailleurs, que la suppression des droits de douane, conséquemment à l'application de l'accord d'association, a entraîné en 2009 un manque à gagner de 2,2 milliards de dollars, alors que les flux d'investissements européens vers l'Algérie sont restés très faibles, à peine 500 millions de dollars. Trois années après l'entrée en vigueur de la grande zone de libre-échange arabe (Gzale), le rapport des échanges hors hydrocarbures entre les pays de la Gzale est de l'ordre de quinze sur un en faveur des importations. L'éventuelle adhésion de l'Algérie à l'OMC entraînera une diminution de recettes fiscales. Rien qu'avec l'UE, le manque à gagner est estimé à 2,5 milliards de dollars et atteindra 10 milliards de dollars sur les 12 années correspondant à la période transitoire. L'UGTA a avancé diverses propositions de nature à favoriser la production locale notamment par la voie de la fiscalité, l'organisation des marchés de distribution, l'accès à la commande publique.